Du 21 au 27 janvier dernier s’est tenu au Gabon la 14 ème édition de la tropicale Amissa Bongo devenue la première course du calendrier de l’UCI et celle la plus cotée de l’Afrique. Sauf que cette compétition n’atteint pas ses objectifs premiers pour le pays, les cyclistes nationaux n’ont jamais rien remporté et le tourisme demeure au point mort. Mais beaucoup de moyens y sont injectés.
Comme à chaque édition la question reste la même. Quel rendement a cette course pour le Gabon ? Pire encore les piètres résultats des cyclistes nationaux montent la colère des populations contre les autorités du pays qui selon elles, juge l’organisation du dit événement comme du gaspillage d’argent depuis son lancement en janvier 2006, surtout dans un contexte économique aussi difficile.
Avis partagé pour certains membres de la société civile et ceux de l’opposition qui eux voient en cette course une sorte de plan pour divertir et masquer les réalités quotidienne des populations.
Le gouvernement quant à lui avait énoncé une chance pour faire découvrir les potentialités touristiques du pays aux étrangers; sauf que la tropicale appelé également la petite reine engloutie énormément d’argent provenant des caisses de l’État. On a en 2015, par exemple près de 950 millions qui ont été dépensé pour les frais de déplacement et de séjours des délégations. En plus on a la subvention financée en coût de millions pour la fédération gabonaise de cyclisme sans pour autant que les résultats de cette dernière soient au rendez-vous.
La récente décision du ministre d’État, ministre des sports, Alain Claude Billie Bi Nze d’interdire les cyclistes nationaux de participer à la petite reine sans des compétitions nationales ou une bonne préparation au préalable; serait à tout évidence une décision courageuse et louable.
Il revient également à la tutelle pour redorer l’image publique de ladite course de faire en sorte que dans un délai bien définit; cette course puisse générer des profits, créer un financement viable et un modèle économique intelligent susceptible d’assurer sa propre pérennité sans plus compter sur l’aide de l’État…C’est ainsi que se nourrissent les compétitions de haut niveau dans d’autres cieux…
Édouard dure