Pollution pétrolière : Les troublants aveux de Perenco

C’est bien dommage de constater que l’industrie pétrolière est responsable d’une pollution généralisée de l’environnement au Gabon. La compagnie pétro-gazière Perenco Oil & Gas Gabon a finalement cédé à la pression populaire et aux injonctions du gouvernement face aux nombreuses accusations de pollutions pétrolières. Le récit.

Sans  détenir le triste record des sociétés les plus polluantes au Gabon, Perenco a par contre, sans l’avouer clairement, la particularité d’avoir une pollution pétrolière permanente et durable.
Dans un communiqué de presse publié le 2 février 2021, l’entreprise confirme « avoir enregistré des faits récents de pollution pour lesquels la société a immédiatement et systématiquement informé les autorités et engagé un large dispositif pour circonscrire, nettoyer et procéder au traitement des déchets ».
Une enquête, indique t-elle, est actuellement en cours en vue de déterminer les causes exactes ayant entraîné ces évènements regrettables.
De façon générale, les effets de la pollution ont lieu sur toute la chaîne de l’industrie pétrolière. Les vibrations sismiques nuisibles aux populations et à la faune sauvage lors de la campagne géophysique, les effets des déversements massifs d’hydrocarbures dans la nature, les ressources aquifères, le rejet des matériaux toxiques, des oxydes de soufre et d’azote, du monoxyde de carbone, du benzène et d’autres gaz à effet de serre durant l’exploitation et le raffinage du pétrole sont malheureusement très courants en Afrique et notamment dans notre pays.
« Par conséquent, nous réservons la primeur de nos déclarations et l’ensemble des informations aux autorités et concentrons nos efforts sur l’accompagnement de l’investigation en cours ainsi que les actions de nettoyage et de remise en état », indique le service communication de l’entreprise Perenco.
Pour rappel, la Direction Générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature (D.G.E.P.N), en collaboration avec la Direction Générale des Hydrocarbures (D.G.H), avait recensé plusieurs incidents ayant conduit à des déversements d’hydrocarbures sur terre et dans les cours d’eau intérieurs en 2020.
Il s’agit notamment des sites d’Avocette (avril), de Coucal et de la Missolo (juin) ainsi que de Batanga (septembre).
Du constat fait sur plusieurs sites par les deux administrations, il en ressort trois (3) principaux types d’incidents, à savoir : la mauvaise réhabilitation d’anciennes exploitations pétrolières antérieures à Perenco, la détérioration des lignes de transport du pétrole, et les mauvaises conditions de traitement des déchets pétroliers.
A cet effet, le Premier Ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, avait instruit, en date du 30 décembre 2020, les ministres en charge de l’Environnement, Prof. Lee White, et du Pétrole, Vincent de Paul Massassa, de lancer un audit opérationnel et fonctionnel de l’ensemble des installations de Perenco. Et de proposer un plan d’actions d’urgence pour assurer le suivi de la dépollution des sites impactés.
 La mauvaise manipulation des hydrocarbures est aussi la cause de la déforestation, de la pollution de l’air, des sols et des eaux,…qui sont à l’origine de la baisse de rendements agricoles, de l’apparition de nombreuses maladies de la paupérisation des populations
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