Dimanche 19 novembre, l’abbé Ronstand, curé de l’église Saint pierre a convié plusieurs démunis des quartiers environnant à son église, pour partager avec lui sa première Journée mondiale des pauvres instituée par le saint siège. Moments de prières et de partage.
Au cours de l’eucharistie qui a ouvert les hostilités, l’abbé Patrick qui a officié le culte a appelé les croyants à combattre l’indifférence face aux plus démunis. Convaincu et convaincant, il n’a cessé de rappelé que les pauvres, dans leur faiblesse, ont une force salvatrice. Et si, aux yeux du monde, ils ont peu de valeur, ce sont eux qui ouvrent le chemin du ciel.
L’abbé Ronstand, curé de Saint-Pierre a ensuite déjeuner en musique avec plusieurs nécessiteux paroissiens ou non, dans un coin aménagé de l’église. Des initiatives analogues se sont déroulées dans tous les diocèses du Gabon et du monde.
Pour rappelle, le pape dans un message pour la circonstance, a demandé aux fidèles de « tendre leurs mains vers ceux qui crient à l’aide et demandent notre solidarité ». « Cette journée est destinée à stimuler les croyants pour qu’ils réagissent contre la culture de la mise au rebut et du gaspillage, en s’appropriant la culture de la rencontre », a-t-il écrit. Mais le pape a étendu son message de « fraternité » à tous, indépendamment de leur appartenance religieuse. « Ce sont les hommes malheureusement qui ont fait élever des frontières, des murs et des clôtures, trahissant le don original de la Terre destinée à l’humanité sans aucune exclusion », a-t-il commenté. Élu le 13 mars 2013, le pape argentin, qui connaît bien les bidonvilles de son pays d’origine, avait déclaré vouloir « une Église pauvre, pour les pauvres ». Expliquant ainsi pourquoi il avait choisi le prénom de saint François d’Assise pour son pontificat. Il y a un an, il avait déjà déroulé un tapis rouge au Vatican pour quelque 3 500 sans-abri et leurs accompagnants, venus de 22 pays d’Europe. « Je vous demande pardon, pour les chrétiens qui regardent dans l’autre direction devant une personne pauvre ou une situation de pauvreté », avait alors lancé François.
Au terme de cette journée, ils étaient nombreux à recevoir un plat, un lot de produits de première nécessité et des vêtements. Ventres comblés, sourire aux lèvres, sachet en main. Donner procure donc du bonheur, d’où le véritable sens de la solidarité.
Clémy