Depuis sa création pas de nuage claire dans le ciel de la SOGATRA. Difficultés de toutes sortes, managériales, de trésoreries . Enfin un brin d’espoir avec l’arrivée d’un nouveau administrateur directeur général, et le ministère de la tutelle d’enfoncer indirectement le cloud avec la création d’une nouvelle société de transport urbain.
Récemment le ministre du transport et du tourisme,Justin Ndoudangoye a annoncé l’aboutissement de l’une des actions initiées depuis plusieurs mois par son ministère, et destinée à donner corps selon lui à une ferme instruction du président de la République, Ali BONGO ONDIMBA , à savoir la création d’une société de transport urbain en partenariat Public Privé.
A capitaux 100% Gabonais, cette nouvelle société dénommé Société des transports Urbains du Gabon (TRANS- URB) lancera ses activités en mi-août prochain, avec un premier parc de 300 Bus déjà acquis et une première offre de 500 emplois de gabonais.
Pour Justin Ndoudangoye, par cette initiative en appui à la SOGATRA, le ministère des transports a tenu à palier à la difficulté de mobilité des populations de l’Estuaire et participer ainsi à la diversification et à l’amélioration de l’offre de transport au Gabon.
Plusieurs interrogations s’imposent donc. Pourquoi cette manne investie dans la création de Trans-Urb n’a t-elle pas été mise dans le règlement de différentes dettes dues aux employés de la SOGATRA, Notamment celles liées à la CNSS , aux arriérés de salaires et à toutes autres charges…? Comment comprendre la création d’une nouvelle société de transport alors que l’ancienne avec les mêmes missions et prérogatives peine à sortir de sa crise? Pourquoi donc ne pas d’abord chercher à stabiliser la SOGATRA financièrement, renforcer son parc automobile , prévoir des pièces de rechange des bus, former avec des mécaniciens compétents avant d’initier la création d’une autre société de transport susceptible de tomber dans les mêmes travers?
Certes, le transport des populations dans les conditions de confort, et de sécurité, fonde l’une des plus grandes ambitions politiques du chef de l’exécutif , mais il serait judicieux que l’expérience de la SOGATRA fasse école avant de porter d’autres initiative afin d’éviter un éventuel gaspillage de dénier publique en ce temps de réformes des finances publiques .Ou simplement il s’agit là d’une mort programmé de la SOGATRA.
La rédaction