Certains chantiers ou projets ne nécessitent pas un afflux médiatique. En ce début d’année scolaire 2018-2019, le centre national de transfusion sanguine, le premier du genre dans l’Afrique francophone, entame sa rénovation. Le bien être des populations en dépend. Et le directeur général, Rébiénot Pellegrin….en a conscience.
Nous sommes en mi novembre 2018.
La gestion des fonds propres est scrupuleuse au centre, mieux qu’hier, une place importante dans le programme de la direction générale. Le dispositif d’accueil est revu. On se fait enregistrer dès l’entrée , afin d’éviter une attente inutile, pour les anciens comme nouveaux donneurs de sang.
Mais le directeur général entend aller plus loin. Tout d’abord faire sortir le décret portant attribution, fonctionnement et organisation du CNTS et faire appliquer les directives existantes sur la transfusion sanguine. <<Ce ne sont plus les parents ou les malades eux mêmes qui devraient assurer le transport du sang vers les structures sanitaires mais, les structures sanitaires qui doivent assurer le transport du sang. Ce sont elles qui prescrivent. Nous allons tout mettre en oeuvre, de sorte que ce procédé soit appliqué à partir de 2019. D’autant plus que chacun doit jouer son rôle. Le CNTS c’est la disponibilité du stock et garantir la qualité des poches de sang, et les structures sanitaires doivent en assurer le transport. De ce fait nous allons à terme pour un meilleur respect de cette procédure qualifier les structures ainsi que les médecins prescripteurs. L’objectif ici étant de réduire les défaillances en terme de prescription et transport des poches afin d’augmenter la satisfaction des malades>>. Explique le directeur général.
Outre le volet transport, le responsable ambitionne de tout réfectionner au niveau du rez de chaussée du centre. Ce projet d’amélioration du cadre d’accueil vise à fidéliser les donneurs et à susciter chez les bénéficiaires une culture de don de sang. Autre projet, rendre plus diététique la collation prévue lors du don afin de substituer rapidement les éléments nutritifs dépensés pendant le prélèvement.
Mais la satisfaction des populations ne se limite pas aux seule initiatives précitées. Il y’a aussi le mauvais comportement de certains agents du centre qui sont à réprimer. Notamment ceux qui monnaient leurs services au détriment de l’urgence ou du règlement de la structure, << j’ai lu des commentaires disant que la poche de sang coûterait 100.000 FCFA, ce qui est absolument faux. Je tiens à rappeler que sur la porte du service de distribution il y’a des tarifs écrit noir sur blanc. Lesquels sont fixés par arrêté du ministre de la santé comme compensation des bénéficiaires de la poche. On peut lire 20.000fcfa pour les non assurés, 4000fcfa pour les assurés CNAMGS, 2000 FCFA pour les maladies à longue durée et gratuitement pour les femmes enceintes. Et pourtant la sécurisation d’une poche coûte cher, de l’ordre de 150.000 FCFA. Il faut sécuriser les poches de sang , et assurer la fourniture en tubes à échantillons, faire les test avec des réactifs importés. un automate de virologie consomme en moyenne 30 millions de FCFA par mois et l’on fait près de 800 test par semaine…. L’effort de compensation est louable…Mais pour ces agents qui ternissent l’image du centre s’il y’a une quelconque preuve ou qu’elles sont prises la main dans le sac , des lourdes sanctions sont prévues >>.
Rien n’est aussi important qu’un sang de qualité, donné dans les conditions les meilleures. Et c’est une priorité pour le centre. Ces réalisations, ces projets posent la volonté.
Jean 1er