Après Christian Mavioga, le tour est revenu à Bruno Ben Moumbamba, président de l’alliance pour le changement et la restauration (ACR) d’appeler le chef de l’État à la dissolution du parti démocratique gabonais (PDG). L’annonce a été faite lors de sa conférence de presse tenue ce jeudi 2 novembre à son siège. L’ancien vice premier ministre pour se faire entendre, s’est engagé pour la seconde fois dans une grève de la faim. Extrait…
« Aujourd’hui l’Afrique et le Gabon en particulier doivent changer. Voilà pourquoi les partis états qui dirigent l’Afrique près d’un demi-siècle doivent être démantelés parce qu’ils ne correspondent plus aux données de l’heure.
Les jeunes africains vivent dans la misère. Au Gabon, l’essentiel de la population jeune est au chômage. L’état s’en dette, la crise économique s’aggrave et la crise sociale est indescriptible. L’Afrique francophones est dans les chaines, il est temps de la libérer. Mais cela se fera ni par la violence, ni par la guerre, ni par la barbarie. Nous sommes une génération qui avons grandi sous le parti état, le parti démocratique gabonais et c’est ce parti qui sans avoir demandé pardon au peuple gabonais se prépare à organiser des conseils provinciaux sur toute l’étendue du territoire sans aucune repentance et c’est ce parti qui pourrait à l’occasion de son congrès renouveler les piliers du parti état sans tenir compte du sacrifice de toute une génération. Nous sommes une génération qui avons grandi sous le parti état sous une forme de despotisme et nous ne pouvons pas entrer sous le 21e s’il n’ya pas de repentance de la part du PDG. Voilà pourquoi j’ai décidé à mon âme et conscience, 8ans après ma première grève de la faim, je suis entré depuis 24 heures à mon domicile du bas de guégué dans une nouvelle grève de la faim.
C’est un jeûne politique pour la nation et c’est ma décision. Elle doit être respectée quelle qu’en soit les conséquences. Ce ne sera pas une grève de la faim spectaculaire. Et je suis déterminé par les moyens de la non violence à pousser ce pays au changement et au renouveau, sans armes, sans violence et sans haine. Une génération doit prendre ses responsabilités. Moi j’ai décidé de prendre les miennes, je ne suis ni un putschiste, ni un va en guerre. Je n’utilise que des armes prophétiques celles de la providence c’est-à-dire la privation et je sais qu’un jour le peuple gabonais me comprendra. Je suis donc décidé d’aller jusqu’au bout, jusqu’au démantèlement du PDG par le président de la république. Ainsi je demande solennellement au chef de l’état de tirer les conclusions de l’échec du PDG, ce parti doit être dissous et nous devons aller vers la réconciliation nationale avec toutes les forces vives de la nation… ».
Bruno Ben Moubamba touche dans cette déclaration un point essentiel de la vie publique. Celui de remettre sur pied et de réaffirmer cette valeur fondamentale l’égalité de tous devant l’état …En plus la jeunesse n’a de cesse de réclamer plus de moyens pour se former et des emplois pour pouvoir vivre dignement. Elle trouvera là au près du président de l’ACR des raisons d’espérer.
Donc que dire de ce tableau du PDG décrit par le responsable de l’ACR ? Que les cadres, hiérarques du parti démocratique gabonais ne relaieraient pas le projet présidentiel auprès de leurs compatriotes, de manière escomptée et pédagogique ? Toutefois pour se donner toutes les chances, il va falloir au parti démocratique gabonais de se réconcilier avec sa base en prenant en compte de manière décisive leur choix, leur proposition et leur engagement, à l’mage de la ressente décision prise à l’endroit des haut cadre de la Ngounié et la de Nyanga. C’est dire que manifestement le PDG devrait marquer le coup face aux rumeurs et conjectures sur son supposé avilissement de l’état…
Edouard Dure