Interpellé, Frédéric Ntera Etoua, homme politique, répond à son frère Léon Mveni Obame, sur la manière dont certains personnages font la politique dans sa province d’origine l’Ogooué-Ivindo.
– Frangin Léon Mveni Obame,
Même s’ils assimilent mon propos comme un mea-culpa, nous pouvons leur dire qu’une certaine élite s’en est accaparé du jeu politique avec un aveuglement sans égal en terme d’arrogance, de mépris, de complexe et de règlement de comptes systématique. Aveuglée par l’occupation tous azimuts des postes avec le concours de nous autres et pour l’intérêt politique du Président Ali BONGO ONDIMBA, ces gens-là ont commencé à martyriser, vassaliser, chosifier et à vouloir par tous les moyens clochardiser les jeunes intellectuels pour en faire des valets malléables et corvéables à merci. Pour le cas de la contrée de la M’voung, il faut observer que certains de Makokou y ont trouvé un champ d’expérimentation, de la faute et du vice.Il m’a fallu me prémunir de déterminisme habituel pour allumer mon chalumeau hyper-brûlant pour venir à bout et chasser fermement d’immondes chétifs avatars socio-politiques qui avaient programmé et mis à exécution le piteux plan de liquidation politique de mon Papa Essamboun , le Doyen et Perpétuel Honorable Député Paul Marie Essie Émane, lors des élections législatives dernières. Je n’avais pas hésité à utiliser l’artillerie lourde face à ces talibans des temps nouveaux sans race, sans familles ni abri dans un seul village de la M’voung.
– Les actes négatifs
Le plus grave est l’utilisation abusive du nom d « OVAN » dans les malédictions de certains ventrocrates et aventuriers militants se déclarant de la même chapelle politique que moi, ces aventuriers qui osent parler d’absence de Ministre à Ovan maintenant, comme s’ils ignoraient que la ville propre d’Ovan, fief de mon aïeul NDZE NGOLA NFANE de Kombani, n’en a eu qu’un seul et unique membre au gouvernement depuis 1960, en la personne de mon illustre grand père et ami Daniel N’nah Ekamkam.Ce sont les départementalistes des cantons Dzoué et Belem de la M’voung qui bourlinguent et s’amusent avec l’exercice du pouvoir politique que notre pouvoir leur offre avec facilité, malgré une certaine addiction farfelue et saisonnière aux oppositions occasionnelles. Il faut comprendre que le Président Ali BONGO ONDIMBA a trop donné la chance à l’Ogooué-Ivindo de se réaliser politiquement et socialement, depuis 2009.En réalité, le vrai débat porterait sur le niveau et la capacité de nos élites à comprendre à s’adapter à la cadence du système politique qui régente le pays. Le PDG est une vaste machine politique qui a ses tabous et totems. Il faut y entrer et y demeurer discipliné et loyal à la volonté de notre Leader Naturel en déboulant le maximum de science, des réels atouts pour satisfaire les populations du cru avec humilité et dignité.Malheureusement, notre prestige historique et la réputation de scandale géologique de notre province se sont fondus dans la démesure, le narcissisme et les vantardises indigestes de pseudos roitelets du village. Et même des provocations inutiles vis-à-vis d’une nomenklatura Pédgiste locale dotée du tempérament Pizo, Elan qui fonde notre flegme à l’autodétermination.
– Les questions suivantes s’imposent :
– Comment voulez-vous qu’une province soit condamnée à voir l’élévation mécanique des cadres sans parcours professionnel et donc démunis des rudiments de l’accomplissement des tâches à l’échelle intermédiaire de notre système administratif Gabonais, puis se retrouver bombarder à des niveaux de charges où ces gens se retrouvent largués et décriés dans les ministères ou administrations ?
– Comment une province peut extraordinairement manquer de relais visibles (même planton ou simple agent de liaison) dans la chaîne de la dépense publique en 2019 (Budget et Trésor) par le simple fait de la jalousie maladive de certains qui trouvent facile d’accuser aujourd’hui le Président de la République, Chef de l’Etat ?
– Quelle autre province du Gabon peut-on régenter le Ministère du Budget et manquer de placer ses hommes et femmes dans les circuits connus de tous ?
– Quel bénéfice notre Ogooué-Ivindo tire de la diabolisation et la destruction des vaillants Cadres qui donnent un sens à notre existence au Gabon tel que l’on vient de le vivre du côté de la Lopé?- Que gagne-t-on à vouloir dénigrer, minimiser les Fervents Militants politiques engagés qui ont chaque fois œuvré, à divers niveaux, pour l’élévation de nos diplômés qui n’ont pas de parrains pour obtenir un premier emploi ?
– Comment le Major d’une promotion de l’ENA, un bon enfant de chez moi à Batouala, peut être en chômage prolongé, comptant pourtant des parents aux Affaires d’en haut, au simple motif qu’il ne soit affilié à aucun réseau nombriliste de Makokou ?
Il n’y a qu’en Ogooué-Ivindo que l’on trouve d’abattre les gens qui sont trop proches du Chef de l’État pour s’imaginer un sillon de collaboration tout juvénile et automatique. Non, et non… Ovan n’a rien avoir avec vos erreurs, votre orgueil et vos relents de suffisance à tout vent. Il y a bien d’autres Ogivins pétris de talents, qui observent et font honneur à notre Ogooué-Ivindo sans tambours ni trompettes, s’affirment au jour le jour à l’accomplissement du sacerdoce républicain, parfois dans l’indifférence de nos néo Ayatollahs pompeusement nommés responsables de la province.
– Changer de logiciel
Il faut que ça change pour mériter et conserver la confiance du Président de la République chez Nous. Nous sommes trop sectaires, réducteurs, tribalistes et extrêmement voyous vis-à-vis de nous-mêmes, nos parents qui votent librement le PDG et ceux sont ailleurs. Nous sommes derniers parce que ceux qui vont devant s’abreuvent de plaisirs tout seul et par égoïsme concentrique, et forcent à partager ou à communautariser leurs déboires et malheurs individuels quand leur chute arrive. Ce sont de faux Ogivins. Ils sont un véritable accident de notre histoire ancienne et actuelle. Je pleure mon Ogooué-Ivindo. J’implore le pardon du Président de la République pour notre amateurisme, notre démesure, notre narcissisme enivrant.Au total, nous avons l’impérieux « Devoir » de nous défaire de l’infantilisme qui nous caractérise pour que de nouvelles opportunités en soient données à cette Ogooué-Ivindo qui n’a pour seule religion politique que le Parti Démocratique Gabonais…
– Mon cher Frangin Léon Mveni Obame,
Je pourrais davantage me permettre de continuelles agapes épistolaires, comme ces belles proses de Nicolas Machiavel dans les Discours de la première décade de Tite-Live, j’aurais pu davantage exceller dans mon républicanisme Ogivin en des milliers de pages dans notre obligation à restituer les vérités aux nouvelles générations, victimes expiatoires de nos fautes inavouées.
– Léon,
Toi, tu sais dans ton for intérieur, pourquoi je peux me permettre de l’aisance de belles écriture politiques pour cette province qui est totalement mienne du fait de l’intégralité de mon « ETRE Ogivin » : De mère Makina et Shaké ; De père géniteur né à Deguezoum sur la Haut-Ivindo en pays Kwélé ; D’enfant légitime de Mayela-Epassandjé de par la dote sur ma mère ; D’enfant désiré de l’aînée de ma mère ; maman Martine MIAGNON d’Atsounbiale à Booué ; De par tout mon sang Ogivin tout court…
– Mon Cher Léon,
J’attends la fin des travaux de notre case à « ALIVILLE » – ex Ntsengkellé pour la tenue de la toute première session des Rencontres Politiques et Citoyennes et du développement local de l’Ogooué-Ivindo, lors de la première édition du Challenge Noureddine BONGO ONDIMBA, la province ne gère plus une Institution Constitutionnelle depuis quelques semaines. C’est un vide qui choquent déjà nos parents, et surtout ceux qui aiment le PDG.
– Mon Frangin Léon,
Nous avons encore là l’urgente mission de corriger cet état de fait en nous tournant et en nous attachant à la personne de Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, le Président de la République, Chef de l’État et Père de la nation Gabonaise pour que demain soit meilleur aujourd’hui… Gardons encore.
Frédéric Ntera Etoua