A l’occasion de l’installation de l’exécutif communal de Ntoum le 15 mars dernier, Lambert Noël Matha, le ministre de l’Intérieur, de l’Administration du Territoire et des Collectivités locales a proposé trois pistes de solutions pour sortir cette commune de sa situation actuelle. Le développement de cette localité passe par la prise en compte de plusieurs enjeux, parmi lesquels l’expansion de cette ville pluriculturelle, l’installation de la zone économique à régime privilégié de Nkok et sa situation stratégique de porte d’entrée et de sortie de la capitale gabonaise.
Après les communes de Libreville, d’Akanda et celle d’Owendo, Lambert Noël Matha, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales a procédé à l’installation de l’équipe dirigeante de la commune de Ntoum. Pour les cinq prochaines années, Juste Parfait Biyogho B’Otogo aura, pour la deuxième fois consécutive, la responsabilité de présider aux destinées de l’hôtel de ville de cette localité, située à quelques encablures de Libreville. Il sera secondé pour sa mission de Mba Biyoghé Paulin Michael ; de Ntoutoume Nguema Calixte ; de Mougoula Marianne et d’Ondo Ovono Innocent. La cérémonie d’installation s’est faite en présence du Premier Ministre, Chef du gouvernement, Julien Nkoghe Bekale et de quelques membres du gouvernement.
Une équipe composée d’hommes et femme animée par une mission bien précise, celle de trouver des solutions aux préoccupations des populations. Mais la tâche ne semble pas facile, entendu que le maire sortant, Juste Parfait Biyogho B’Otogo, bien qu’entrant, a relevé pendant son allocution ‘’les activités inachevées, en courts et non exécutées’’. L’absence des moyens conséquents seraient la cause de ces manquements. En revanche, son mandat, placé sous le sceau de l’action et de la proximité, aura pour principale mission, l’urbanisation de cette ville en pleine expansion, sa propreté, le problème de l’électricité et d’adduction en eau potable, le financement des activités génératrices de revenus, la construction des centres de loisirs et la mise en place des partenariats avec d’autres communes, entre autres.
Toutes ces actions, utiles pour le développement de la commune de Ntoum, ne peuvent voir le jour que si le budget de cette ville est conséquent. En cette période de récession budgétaire, consécutive à la crise financière que traverse le pays, l’équipe de la mairie de Ntoum est invitée à faire preuve d’initiatives et d’inventivités pour relever les défis de développement qui s’imposent à l’ensemble des collectivités locales.
C’est dans cette perspective, que le membre du gouvernement en charge des collectivités locales a proposé à l’équipe actuelle de trouver ‘’ les voies et moyens pour qu’une part des retombées des activités issues de la zone économique à régime privilégié de Nkok profite à la commune. L’implantation de cette zone dans votre localité permettra d’améliorer les conditions de vie de vos administrés.’’ En effet, cet incubateur de projets industriels est un gisement d’emplois. Les activités qui s’y déroulent devraient booster le développement de cette ville cosmopolite.
L’autre atout à explorer est la mise en place du Fonds d’initiative départemental (FID) qui s’appuie sur les projets conçus par les populations. Le ministre assure que ‘’le gouvernement s’attèle à rendre opérationnel depuis un an.’’ D’un montant de 1 milliard par an pour chaque département, ce montant va contribuer à offrir à la commune et ses environs une image plus reluisante.
La question de la citoyenneté apparaît comme un enjeu pour cette ville cosmopolitique. Le développement, indique Lambert Noël Matha, ‘’ est un facteur important de brassage des populations. La notion d’autochtone ne paraît plus avoir droit de cité. Vous devrez multipliez les actions de proximité, renforcer les liens entre vos administrés et développer une gestion participative’’. A condition de cultiver les valeurs républicaines et culturelles, gage d’un vivre ensemble harmonieux.
J.M