Rangée dans les cartons et ignorée sous l’ancien régime, la préférence nationale est de retour sur le devant de la scène, remise à l’ordre du jour à la faveur du Dialogue national inclusif dont les travaux se poursuivent dans la commune d’Akanda. À cette occasion, 45 contributions ont été mis sur la table des commissaires pour traiter de la question au sein de la sous-commission « économie/finance », relevant de la commission économique.
Cela fait des années que les entreprises, particulièrement du secteur de BTP réclamaient l’application de la préférence nationale. L’ouverture économique du pays profite aux entreprises étrangères en la matière. En terme de retombées souhaitées, la préférence nationale est de nature à augmenter les chances des entreprises nationales, notamment, de BTP face aux entreprises étrangères concurrentes et à promouvoir ce secteur en termes de volume d’affaires et d’emploi. L’État et ses démembrements sont un fer de lance pour ce secteur comme d’autres.
Comment les entreprises nationales, coopératives et auto-entrepreneurs peuvent-ils en profiter? Sont-ils en mesure de concurrencer les entreprises étrangères ? Donner des réponses à ces questions ne peut se faire, sans expliquer dans un premier temps le fonctionnement du mécanisme de la préférence nationale. De plus, il est aussi question de la capacité de l’entreprise, de la conformité de son offre technique et de sa qualité. Ainsi, les entreprises nationales sont appelées à soigner ces aspects qualitatifs.
Au terme du Dialogue national inclusif, entre les optimistes qui attendent beaucoup et les sceptiques qui voient la préférence nationale comme un rêve éveillé, les autorités sont attendues sur du concret.
Clemy