Le Mouvement Liberté Totale a présenté à la presse, hier, ses propositions pour améliorer les conditions de vie des Gabonais. C’était au cours de la déclaration n°002 de ce mouvement dont les membres se définissent comme étant des porte-voix de notre nation.
Les questions liées à l’organisation du Dialogue occultent un peu, ces jours-ci, tous les autres problèmes. Pourtant, la question de l’approvisionnement en eau et électricité reste une préoccupation essentielle des citoyens, que ce soit en territoire rural ou dans les agglomérations. Le mouvement Liberté Totale qui se veut critique certes, mais avec toujours des propositions de réflexion pour améliorer les choses, a donc présenté hier ses propositions à ce sujet.
«Chaque Gabonais mérite le confort et le bien-être. C’est pourquoi nous vous exhortons à soutenir l’appel au CTRI à prioriser la construction d’un barrage sur les chutes de l’impératrice à Fougamou. Les études réalisées démontrent que la production énergétique de ce barrage pourrait fournir de l’électricité à l’ensemble du pays», a indiqué Amiss Kombo, le leader du mouvement.
Liberté Totale, a abordé d’autres sujets aussi divers que la vie chère, l’éducation, le chômage des jeunes ou la réconciliation nationale. Sur tous ces sujets, le mouvement a également fait des propositions concrètes. La question de la vie chère est bien évidemment l’une des plus prégnante. En théorie, le débat est aujourd’hui clos, puisque le CTRI se penche déjà sur cette question avec par exemple la réduction du coût de la bonbonne de gaz, de certains produits de première nécessité et de construction mais pour Totale Liberté le problème se trouve ailleurs.
«Les travaux du Conseil Gabonais des Chargeurs ont démontré que les prix de ces produits sont bas sur toute la chaine d’approvisionnement jusqu’au sorti du port du Gabon. C’est une fois arrivé en magasins que les prix flambent. Il est évident qu’un cartel d’importateurs entretient cette situation. Comment comprendre qu’en dépit des exonérations fiscales accordées par les précédents gouvernements sur plusieurs produits alimentaires, les prix n’ont connu aucune baisse significative, confirmant ainsi la responsabilité des commerçants dans la persistance de la vie chère au Gabon.(…) Il faut rappeler que dans l’espace CEMAC nous sommes censé avoir les mêmes taxes au niveau des importations. Pourquoi au Gabon c’est beaucoup plus cher qu’au Cameroun et en Guinée Équatorial ? C’est que le problème n’est pas l’importation mais plutôt la surenchère de certains cartels», a martelé AmissKombo, tout en s’interrogeant pourquoi le CTRI ne s’attaque t-il pas à cela.
Liberté Totale s’élève également pour interpeller le CTRI sur les fléaux qui minent notre système éducatif, pointant notamment le suréffectif dans les salles de classe. «Pourquoi à l’exemple du Prytanée militaire, le CTRI ne ferait tout simplement pas un copier-coller d’où la notion de bête et discipliné dont on parle tant aurait tout son sens, reproduire bêtement le système du Prytanée militaire qui fonctionne parfaitement», soutien le mouvement citoyen.
«La dégradation de l’école en tant qu’institution, marquée par des actes de vandalisme perpétrés par certains élèves, souligne un besoin urgent d’intervention pour restaurer l’ordre et la sécurité. Il est impératif de reconnaître que l’école devrait être un sanctuaire de connaissances et de développement personnel, contribuant ainsi à l’essor vers la félicité et au développement de notre pays», ajoute-t-il.
Selon Liberté Totale, pour mettre fin à cette insécurité en milieu scolaire, il est impératif de faire preuve d’ingéniosité en créant des activités ludiques et sportives. «Nous pouvons par exemple nous inspirer des politiques passées, comme les jeux de l’OGSSU, qui ont prouvé leur efficacité en offrant un exutoire positif et en encourageant des carrières sportives réussies à de nombreux jeunes à l’échelle nationale et internationale», suggère t-il.
S’agissant du chômage des jeunes, Liberté Totale propose au CTRI de lancer un chantier d’envergure qui aura le mérite de faire travailler nos jeunes chômeurs, de renflouer les caisses de la CNSS par les cotisations et booster sérieusement l’économie.
Enfin, toujours en quête de liberté totale, le mouvement a souhaité aborder la question de la réconciliation après les événements tragiques de 2009 et qui avaient atteint leur paroxysme à l’occasion des élections présidentielles de 2016 au Gabon.
«Les forces de défense et de sécurité ont été utilisées pour réprimer le peuple. Si le CTRI a montré une retenue en 2023, il doit également assumer la responsabilité des événements antérieurs et présenter ses excuses à nos familles toujours affectées et meurtries. Thomas Sankara, disait « un militaire sans formation politique n’est qu’un assassin »
Les questions de réconciliation nationale doivent être abordées avec sincérité et
honnêteté», a déclaré Amiss Kombo.
Liberté Totale estime que le CTRI doit reconnaître ses actions passées , en vue de permettre aux victimes et aux auteurs d’exactions à se sentir à nouveau membre d’une même entité homogène.
«Une réconciliation véritable commence par la reconnaissance de ses fautes et
la demande de pardon. Desmond TUTU disait « Réparer les injustices sans créer de justice finit toujours par aggraver la réalité »
Il est temps que le CTRI demande pardon aux enfants devenus orphelins et aux femmes devenues veuves à cause de ses actions. Sans ces excuses, tout dialogue national sera vain et ne servira à rien», a insisté le mouvement.
«Aucun dialogue national ne peut avoir lieu sans cette étape fondamentale de reconnaissance et d’excuses, car elle est la pierre angulaire de notre société pacifique et progressiste», a-t-il ajouté.
Liberté Totale a conclu sa déclaration en sollicitant respectueusement du CTRI la
libération de leur frère Merlin ELLA BEKALE en prison depuis 4 bonnes années pour avoir voulut défendre son pays de la tyrannie.
«Desmond TUTU disait à cet effet : « Si vous êtes neutre dans des situations d’injustice, vous avez choisi le côté de l’oppresseur ». Ne restons pas silencieux face à ces défis, car notre avenir en dépend», a déclaré Amiss Kombo.
La rédaction