Le propos ne souffre d’aucune restriction. Pour Sylvie Kotha, la femme n’est pas seulement là pour accompagner l’histoire, elle fait partir de l’histoire.
A une époque, il était question de femme blessée, femme humiliée, privée de devenir, sans autre reconnaissance que celle de la servitude. Un grand coup de chapeau donc à celle qui refuse ce méchant cliché. Comme le dit ici Sylvie Kotha, député du 1er siège du 3 ème arrondissement de la commune de Libreville » Dans les mœurs africaines la place de la femme n’est pas au devant de la scène. Le chef de l’état a décrété la décennie de la femme pour que la femme occupe une certaine place dans la société gabonaise. On a la première dame, la présidente de la cour constitutionnelle, le ministre d’état à la défense…Ces personnalités nous prouve que la femme n’est pas seulement là pour accompagner l’histoire, elle fait partir de l’histoire. Aussi il faut que nous remercions nos époux qui nous donnent l’opportunité de nous épanouir à travers les passions de chacune et la responsabilité que nous avons. Depuis 24 ans que je suis marié j’ai souvent su concilier le tout, il y’a la maman celle qui sait s’occuper de ses enfants, l’épouse qui est là pour répondre aux obligations matrimoniale et il y’a la femme sportive, puis politique qui trouve son temps pour répondre et être sur le terrain pour apporter sa contribution afin de pallier aux attentes des uns et des autres »
Certainement la conviction que sa vie était là. Loin de se limiter à sa carrière sportive. Et c’est là que l’histoire prend encore une autre tournure. Il lui a donc fallu faire son apprentissage et le travail était difficile. S’imposer devant les hommes. C’est vraiment une course de fond. Résistance, rigueur et conviction.
Certainement l’esprit sportif. Le fair-play. Un engagement convaincu. Le besoin de défendre une certaine idée de la société. Et aujourd’hui dans la famille, sur le terrain elle est bien engagée » A 52 ans mère de 6 enfants 5 aujourd’hui avec un décédé, ma première source d’inspiration était ma mère, feu Ida Kotha qui m’a offert l’opportunité d’être celle que je suis. Dans ma carrière sportive, c’est claudine Menvola, gynécologue obstétricienne et juge constitutionnel qui est mon idole. Avec cet esprit de sportive je ne me suis jamais découragé dans tous mes combats. D’où en 2004 j’ai été élu première présidente de la fédération gabonaise de Basketball, la première en Afrique central. J’en ai fait deux mandats. Déjà partisane du PDG depuis 1986, c’est en 2013 que je me suis mise à fond dans la politique. Et aujourd’hui je suis député du 1er siège du troisième arrondissement de Libreville après avoir siégé en qualité de suppléant du député Eloi Nzondo nommé ministre. Pour ma part je pense que chez nous les femmes pour réussir,il est important que nous revenons aux fondamentaux.Il faut qu’au sein du socle familiale qu’on puisse inculquer certaines valeurs. Il faut de la pédagogie, si vous avez un accoutrement, un comportement désobligeant vous êtes le reflet de ce que vous avez à démontrer aux uns et aux autres. « .
Autant dire que les histoires de la vie facile non pas de place dans son vocabulaire…Le travail n’a pas de couleur, il n’appartient pas à un seul genre. Pour l’honorable Sylvie Kotha, peu importe que notre monde d’aujourd’hui soit souvent âpre, souvent injuste, mais la femme à son poids.
Simple! Promouvoir la femme, la reconnaître dans ses droits et lui ouvrir l’accès au plan décisionnel. L’époque n’est plus à la marginalisation de la femme.
Edouard Dure
