Les citoyens accusent la mairie de Libreville de fermer l’œil devant l’incivisme des commerçants, qui occupent illicitement les rues de la capitale. Que ce soit au centre-ville, à l’ancienne gare routière, au carrefour Léon Mba ou à l’échangeur de Nzeng Ayong, il ne reste presque aucun trottoir libre pour les piétons du fait des marchandises que les commerçants étalent sur la voie publique.
La capitale gabonaise offre aujourd’hui un visage pour le moins désolant qui ternie son image de ville émergente. Et pour cause, des commerçants squattent les trottoirs, rendant la circulation des piétons impossible, ainsi que les ordure qu’ils balancent d’ici à là. Le plus beau est que cette occupation illégale des espaces se fait dans l’indifférence des autorités municipale. Ce phénomène devient de plus en plus grandissant touchant ainsi toutes les artères de la capitale. Mais également
des indélicats propriétaires de magasins d’alimentation générale, d’habillement ou d’électroménager, qui ne se gênent pas à faire des extensions à l’extérieur de leurs locaux et y exposer leurs marchandises. Pis encore, certains commerçants ont procédé à des aménagements sur les trottoirs en y érigeant des extensions et des séparations avec des toitures et clôtures en matériaux de récupérations.
En tout état de cause, cette situation a engendré des encombrements énormes et de l’insalubrité dans la ville de Libreville. En raison de la difficulté de circuler sur les trottoirs, les piétons prennent d’assaut, à leurs risques et périls, les chaussées au détriment des automobilistes qui sont contraints de s’immobiliser pour leur céder le passage.
Les services de sécurité et les collectivités locales ne semblent pas avoir les coudées franches pour endiguer cette anarchie. Du côté des commerçants interrogés, le commerce informel est en grande partie responsable de l’occupation des trottoirs dans la majorité des rues. Et de se demander si le nouveau responsable de la direction générale des marchés de l’hôtel de ville, mué en pool économique ne serait il pas complice de l’évolution de ce phénomène pour s’engraisser les poches d’autant plus qu’il aurait un parti politique à faire vivre.? Affaire à suivre…
Edouard Dure