Le rapport n’a pas encore été rendu public. Le gouvernement l’a déjà reçu et un journaliste de la Radio France International ( RFI) a pu consulter son contenu.
C’est donc une sorte de fascicule de 40 pages que la mission de l’organisation internationale de la francophonie témoins des événements avant pendant et après les élections et conduite par le diplomate Ould Abdala a pu rédiger. L’essentiel du document tient en quelques pages, il s’agit des constats relevés ainsi que de la compétence des organes de gestion du processus électoral qui n’a pas été remis en cause ici. Sauf que l’OIF note sur son document de nombreux manquement dans l’organisation du vote notamment sur la formation des agents électoraux. S’agissant des recours, il ressort un manque total de confiance des candidats à la machine judiciaire , incapable relève la mission d’un traitement équitable durant tout le processus. En terme de couverture médiatique, le rapport dénonce qu’une fois les résultats provisoires proclamé le 31 août, la balance de l’espace médiatique s’est inclinée en faveur d’Ali Bongo Ondimba et qu’Internet a été fortement perturbé.
Sur le résultat de la présidentielle proprement dit, la francophonie se rappelle que Bruxelles et les autres partenaires du Gabon ont demandé un ré contage de voix. Plus important même, le document validité par Michaël Jean constate que la cours constitutionnelle a annulé les résultats de 21 bureaux de vote à l’estuaire soit 10.000 voix sur demande formulée par Ali Bongo et que celle formulée par Jean Ping pour l’annulation des résultats du Haut Ogooué a été rejeté, résultats à l’origine du contentieux. Selon le rapport, » cette différence de traitement entre les résultats du Haut Ogooué et ceux de l’estuaire n’a pas permis de lever tout les doutes sur la sérénité des résultats tels qu’issus des urnes ». Cette phrase inscrite sur le rapport de l’OIF viendrait t- elle à confirmer le doute de la Francophonie quant à la sérénité des résultats? En cela les conclusions de l’OIF, rejoindraient t- elles celles de l’Union Européenne?… Toutefois la lecture officielle du rapport nous le dira…
Édouard Dure