Un « projectile non identifié » a été tiré de Sunan, près de Pyongyang, à 05H57 locales (lundi 20H57 GMT), selon un communiqué de l’état-major sud-coréen qui a précisé que le projectile avait été lancé en direction de l’est « et au-dessus » du Japon.
Le missile semble être passé au-dessus du Japon, a indiqué le Premier ministre Shinzo Abe, ajoutant que le Japon allait prendre « toute mesure » nécessaire pour assurer la sécurité de sa population.
Son porte-parole, Yoshihide Suga, avait déclaré auparavant que le missile représentait une « menace sérieuse et grave à la sécurité » du Japon.
« Nous avons déterminé que la Corée du Nord a mené un tir de missile au cours de 90 dernières minutes. Nous pouvons confirmer que le missile lancé par la Corée du Nord a survolé le Japon », a indiqué le colonel Rob Manning, précisant que les analyses étaient toujours en cours concernant ce tir.
Selon le porte-parole du Premier ministre japonais, le missile a survolé l’île de Hokkaido (nord) et est tombé ensuite dans les eaux du Pacifique, à 1.180 km à l’est des côtes japonaises. « Aucun dommage n’a été causé à des avions ou des navires » dans la zone, a-t-il précisé.
La Corée du Nord avait tiré samedi trois missiles de courte portée en mer du Japon, au moment où des dizaines de milliers de soldats américains et sud-coréens participaient à des manoeuvres dans la péninsule.
Dimanche, le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson avait affirmé que ces nouveaux tirs étaient « une provocation » qui montre que Pyongyang « n’est pas encore prêt » à dialoguer.
« Le tir de missiles balistiques, de toute sorte, est une violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, nous considérons qu’il s’agit d’une provocation, une provocation contre les Etats-Unis et nos alliés », avait affirmé le chef de la diplomatie américaine lors de l’émission télévisée Fox News Sunday.
Mais le tir de mardi représente une escalade supplémentaire de la part de Pyongyang, qui avait récemment menacé de tirer une série de missiles en direction du territoire américain de Guam, dans le Pacifique, situé à quelque 3.500 km de la Corée du Nord. Un tel tir survolerait dans tous les cas l’archipel japonais.
En 2009, une projectile nord-coréen était passé au-dessus du territoire japonais, sans incident, mais suscitant une vive réaction immédiate de Tokyo.
La tension entre Pyongyang et Washington a connu dernièrement des sommets, avec notamment les tirs d’essai de deux missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) potentiellement capables d’atteindre le territoire continental des Etats-Unis.
Le président américain Donald Trump avait alors menacé de déchaîner « le feu et la colère » sur la Corée du Nord si elle ne cessait pas ses menaces contre les Etats-Unis.
La rédaction