Alors que le ministre Estelle Ondo a été exclu lors du bureau politique de l’Union Nationale (UN) réuni ce 27 juillet 2017, conformément à l’article 30 du règlement intérieur du parti, retour sur une procédure diversement employée dans l’histoire politique contemporaine.
Des mois après que la ministre de l’Économie forestière Estelle Ondo, avait usé de son droit d’être entendue par le Bureau national du parti, comme le prévoit l’article 30 du règlement intérieur, le parti le lui a garanti, à travers la convocation de la réunion du Bureau national du 27 juillet en vue d’une éventuelle exclusion. Comme nous le rappel l’histoire, le parti communiste de la période stalinienne, adepte du centralisme démocratique, n’autorisait pas l’expression des divergences et réglait ainsi les désaccords internes à coup d’exclusions. De ce fait, certaines personnalités étaient donc exclus du parti pour éviter une opposition interne selon des enjeux stricts de pouvoir et non des questions idéologiques.
Si la procédure s’impose au sein des forces politiques au fonctionnement vertical, elle demeure rare dans les formations qui reconnaissent une pluralité de courants. Un désaccord y débouche plus souvent sur une démission. Aujourd’hui, le 5e vice président qui selon elle après avoir participé à la construction et au développement, y compris à la réhabilitation après des années de suspension par le ministère de l’Intérieur de l’UN, est désavoué par le comité central du parti, sous l’impulsion du président Zacharie Myboto.
Toutefois, cette démarche en cours donne un autre sens à la politique au sein de l’Union Nationale actuelle. Dans un contexte d’affaiblissement sans précédent, des démission en cascade des cadres, il devient urgent pour ce parti de feu Andre Mba Obame de reprendre la main et de se reconstruire. Ce pendant une interrogation s’impose. Derrière ce choix d’exclusion, le responsable du dit parti ne viserait-il pas l’éviction du ministre de l’Économie forestière du gouvernement, au détriment d’un remplacement numérique d’un cadre de son choix, comme cela a toujours fut le cas? Ne reviendrait-il pas aux adhérents de choisir entre la ligne identitaire reconnu et prôné par le président Zacharie Myboto et la ligne constructive lors du prochain Congrès du parti ?
A toute fin utile, cette exclusion ou plutôt démission d’Estelle Ondo de l’Union Nationale,entérinée ce 27 juillet marquerait donc le divorce entre conservateurs et libéraux pour les besoins d’une véritable clarification idéologique.
La rédaction