Frédéric Massavala a été libéré ce 6 juin, par la Cour d’appel de Libreville, après avoir passé près de 20 mois à la prison centrale de Libreville pour incitation à un attroupement non armé.
Normalement hier c’était sa dernière nuit en prison. Frédéric Massavala quitte ce jeudi, le lieu où il a passé près de 2 ans de sa vie. En mettant les pieds hors de la prison centrale de Libreville il ne devrait pas être trop dépaysé.Il devra redécouvrir progressivement « la vie de dehors « .
Quand Frédéric Massavala comparaissait le 16 mai dernier, suite à un appel interjeté par le parquet général, le ministère public contestait la peine de 5 ans de prison, assortie de 3 années de sursis et une amende de 600 000 francs CFA infligée contre lui en première instance pour incitation à un attroupement non armé et instigation aux actes ou manœuvres de nature à provoquer des troubles et des manifestations contre l’autorité de l’État.
Aujourd’hui, plus apaisé, la Cour, après en avoir délibéré conformément à la loi en matière d’appel, «ordonne en conséquence, la main levée du mandat de dépôt décerné à son encontre le 8 septembre 2017 s’il n’est détenu pour autre cause».
Se retisser un entourage, retrouver des gens sur qui compter, ça n’inquiète pas spécialement Frédéric Massavala . Sa grande famille est toujours présente. A l’exemple de son épouse Charlotte Massavala qui a déclaré que «L’épreuve fut longue et pénible, pendant la période de détention de mon époux. Mais aujourd’hui, par la grâce de Dieu, nous avons remporté la victoire, et c’est la victoire de tout le peuple gabonais».
Mais rien qu’avec cette perspective, Frédéric Massavala aura le sentiment de « l’enfant prodige « . Après plus de 2 années passées hors jeux.
Edouard Dure