Le procureur de la République, Olivier Nzahou au cours d’une conférence de presse tenu hier soir, lundi 13 mai a apporté des détails sur l’affaire de détournement de 353 conteneurs plein d’essence de bois précieux de type kevazingo. Une conférence de presse qui n’avait pas la langue de bois. Jamais une enquête n’a eu autant d’importance.
Près d’une semaine après la première sortie du procureur sur cette affaire, la société s’interroge. Ses préoccupations sont multiples. Elle souhaite que la justice aille jusqu’au bout et fasse son travail. Cette conférence de presse du procureur de la République a donc permis de prendre la pulsation. Des noms, le degré d’implication et des attentes. Explications rassurante du parquet et un premier sentiment qui se dégage. Le procureur ira jusqu’au bout de son enquête et toutes les personnes impliquées activement ou passivement devront répondre de leurs actes.
200 de ces containers ont donc été «localisés» par les officiers de police judiciaire chargés de l’enquête. Ils se retrouveraient encore sur le territoire gabonais, non loin du lieu où ils ont été dérobés à la vue de la justice qui les avait saisis puis placés sous scellé en mars dernier, alors qu’ils s’apprêtaient à être illégalement exportés en Chine vraisemblablement.
Selon Olivier N’Zahou, 71 de ces containers sont actuellement sur le site d’entreposage de la Société de transport du Gabon (Sotrasgab), et 129 ont été retrouvés sur le site de la société Owendo Containers Terminal. Les deux sites sont au port Owendo.
À l’origine de la manigance, un entrepreneur de nationalité chinoise connu sous le nom de François Wu. De son vrai nom Wu Jufeng, activement recherché, le présumé commanditaire de la distraction des containers est le représentant de la société 3C Transit au Gabon.
Ses complices présumés parmi lesquels Zhu Kongfu et Amy Zang ont quant à eux été appréhendés par les OPJ. Mais dans le viseur du procureur également des agents de l’administration publique. Des fonctionnaires publics des Eaux et Forêts et des Douanes qui auront activement et passivement favorisé la disparition desdits containers.
Cette conférence de presse a donc eu son mérite. L’heure n’est plus à l’impunité, mais à l’état de droit au respect de loi. Comme le faisait remarquer Olivier Nzahou, procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville » Toutes les personnes interpellées et celles en voie de l’être seront présentées au parquet de la République à l’issue de cette enquête pour répondre individuellement de leurs actes et force restera à la loi « .
Le Gabon à longtemps souffert de privilégier et de passe droit tout le monde en est convaincu maintenant il faut le respect de la loi. Le procureur s’y est engagé…Affaire à suivre.
N.M
Please follow and like us: