Les nominations de certaines personnalités au poste de ministre de l’économie ont souvent fait l’objet de critiques. Car leur bilan a souvent été mitigé. Or celui de la reconduction de Jean Marie Ogandaga à cette fonction au soir du 12 janvier 2019 tient sans doute une importance particulière. Le pays en crise, il devra poursuivre le plan de relance économique qui depuis sa prise de fonction dans ce ministère est marquée par une note évolutive.
L’une des données qui pèse sur sa reconduction est les signes de la reprise de la croissance en 2018 de 1,2% contrairement à l’année 2017 qui était de 0,5%. Cette évolution porte les perspectives de croissance à moyen terme à 4%, bien sûre en rapport avec l’exécution satisfaisante du plan de la relance économique ( PRE) déjà engagé.
Autre facteur qui convainc l’opinion, la confiance renouvelée par les bailleurs de fonds et les partenaires au développement marquée celle du fonds monétaire international qui avait le 19 décembre 2018, conclu favorablement la troisième revue du programme économique et financier du Gabon.
L’ambition courageuse de Jean Marie Ogandaga de mettre en musique la politique du chef de l’État et la feuille de route du chef du gouvernement visant à rétablir les équilibres macroéconomique nécessaire à l’amorce d’une véritable reprise de l’économie du pays et de créer les conditions pour une croissance inclusive et durable permettant ainsi de répondre aux aspirations de toutes les couches sociales à un mieux être de par le rétablissement de la crédibilité de la signature du Gabon auprès des institutions financière et des partenaires au développement ne sont pas en reste. Mais également la poursuite de la restructuration de l’économie ainsi que l’accroissement des ressources de l’État grâce à l’amélioration du recouvrement fiscal et douanier, l’élargissement de l’assiette fiscale et la rationalisation des dépenses fiscales, sont autant d’éléments qui font échos sur le choix de cette personnalité pour matérialiser le PRE du pays.
Si la bataille n’est pas gagnée, le maintient de Jean Marie Ogandaga à ce ministère est le mieux indiqué sans conteste pour amorcer les différentes réformes en vue de relancer l’activité économique du pays, à condition bien sûre qu’il n’ait pas les pieds et les mains liés à poursuivre son action, celle du premier ministre, celle du chef de l’État au bénéfice des populations.
Édouard Dure