A Washington, capitale fédérale des USA, les 6 pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ont parlé d’une même voix devant le Fonds monétaire international (FMI) lors des réunions du printemps qui s’est achevé ce week-end. En ligne de mire l’accord du FMI pour la signature des programmes du Congo et de la Guinée Équatoriale.
« C’est une grande première, nous nous sommes concertés et nous avons décidé de faire bloc face au FMI », a déclaré Jean Marie Ogandaga, le ministre de l’économie gabonaise, au terme d’une réunion de haut niveau au siège du FMI.
« Nous devons être jugés en fonction des 6 États membres et non de 4 comme c’est le cas actuellement », a indiqué le membre du gouvernement gabonais.
Or rappel Jean Marie Ogandaga , « Tous les pays ont réalisé des efforts importants. Le FMI l’a reconnu et la région mérite l’assistance soutenu du FMI et aussi de la Banque mondiale ».
Pour mémoire dans l’un de ses rapports, sur les Politiques communes des pays membres de la CEMAC et de leurs Politiques communes à l’appui des programmes de reformes, le FMI a estimé que l’approbation des programmes de son financement par le Congo et la Guinée équatoriale (les seuls pays dans la sous-région en retard) est une condition essentielle pour une stabilité économique de la sous-région de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
Dans sa démarche préventive, le FMI a tenu à préciser que ce scénario pessimiste ne suppose pas une plus grande détérioration des positions budgétaires. Si cela s’avère, la dette publique et les arriérés augmenteraient « vraisemblablement » et les secteurs bancaires ressentiraient des coups « en raison d’une hausse des prêts non performants ». L’institution financière internationale a également évoqué une contagion aux autres pays de la CEMAC.
Toutes fois en décembre 2018, Christine Lagarde, la directrice générale du FMI indiquait que « Si ce scénario pessimiste devait se concrétiser, et si les programmes avec le Congo et la Guinée équatoriale devaient être considérablement ajournés au-delà de ce qui est actuellement envisagé dans le cadre régional, il conviendrait de réexaminer la stratégie régionale », mais que « des efforts sont en cours pour conclure des programmes soutenus par le FMI avec les deux pays restants ».
De part ce bras de fer économique, le directeur général adjoint du Fonds, Mitsuhiro Furusawa, a indiqué que le Congo, qui vient d’accueillir une mission de l’institution dans ses murs, va signer son programme de Facilité élargie de crédit très prochainement. Bien sure sous condition des «réformes audacieuses et immédiates dans le domaine de la gouvernance».
Concernant la Guinée équatoriale, le directeur général adjoint du FMI a annoncé que ce pays avait quasiment bouclé pour sa signature, en attendant les conclusions de l’accord de référence.
Pour Mitsuhiro Furusawa, les pays de la Cemac doivent restaurer l’équilibre macroéconomique, en rationalisant les dépenses budgétaires et les exonérations fiscales.
S’il note des progrès indéniables dans certains pays, il a insisté sur l’amélioration du climat des affaires, la bonne gouvernance économique ainsi que la transparence. Garant de la stabilité économique des États.
La direction