Le dernier Conseil des ministres tenu le 21 juin 2018, a accordé la gestion de l’Aéroport International de Libreville à GSEZ Airports, une société du Groupe singapourien Olam, en prévision de la fin de la concession entre l’état et le duo français Egis et Aéroport de Marseille Provence (AMP) prévue ce 30 juin 2018.
Ladite concession datant de 1988, n’a pas été renouvelé par les autorités gabonaises en janvier 2018. Toute fois cette décision a soulevé des interrogations sur l’expertise de ce groupe singapourien dans le secteur aéroportuaire. Comment le gouvernement a-t-il fait pour choisir Gsez Airports ? Un appel d’offre a-t-il été lancé pour choisir le meilleur opérateur ? Ce groupe a-t-il une expertise dans ce secteur d’activité ? Autant de questions qui taraudent les esprits des populations.
Or il y a quelques temps, le gouvernement avait déjà attribué à ce holding, le projet de construction du nouvel aéroport de Libreville, un partenariat public-privé entre la République du Gabon qui détient 38,5% des parts, Olam International (40,5%), et Africa Finance Corporation (21%). Puis lors du conseil des ministres tenu le 12 avril dernier à Libreville, l’Etat élargissait les compétences de GSEZ Airports en lui confiant la mission de gestion de la nouvelle plateforme aéroportuaire de Libreville.
Si le projet du nouvel aéroport voit le jour, un seul opérateur aura donc la gestion des deux aéroports de Libreville. Est-ce un choix judicieux de la part de nos autorités ? Ne faillait-il pas diversifier les partenaires et créer une certaine concurrence dans un secteur aussi sensible et stratégique que celui de l’aéroportuaire quand on connait ce qu’a coûté le monopole de la SEEG au Gabon ? Est-ce stratégique de livrer à un sel groupe tous les secteurs clés de l’économie gabonaise ?
Loin de mettre l’expertise et l’expérience de ce grand groupe en cause. Sauf que pour un marché efficace et concurrentiel céder, le secteur agricole, le secteur bois, le transport et les mines au travers de la mise en service de 2 nouveaux ports, le General Cargo de GSEZ et le GSEZ Mineral à un seule opérateur appel à plus de prudence…
Edouard dure
