« La maitrise et la valorisation des données, un enjeu fiscal stratégique ». Cette thématique était au cœur de la conférence annuelle du Cercle de réflexion et d’échanges des administrations fiscales (CREDAF) qui s’est tenue à Nantes en France du 7 au 10 juin 2022. Y ont pris part, les Directeurs généraux des Impôts des 30 pays membres, au nombre desquels Gabin Otha Ndoumba, Directeur général des Impots (DGI) du Gabon.
En effet, au sein du CREDAF, le Gabon est un membre très engagé. Ce cercle de rencontres
dédié aux responsables des administrations fiscales francophones est depuis plus de 30
ans un lieu d’échange et un laboratoire des réformes et des meilleures pratiques en
termes de management fiscal.
Ces assises couplées à l’Assemblée générale de cette organisation mondiale, a rassemblé les administrations fiscales ainsi que des organisations fiscales internationales. Le thème retenu pour ces travaux qui marquent aussi le 40ème anniversaire de cette institution née en 1982 à Yaoundé au Cameroun, en vue de promouvoir les échanges et le partage d’expériences entre les différentes administrations fiscales, porte sur « la maîtrise et la valorisation des données, un enjeu fiscal stratégique ». Un sujet qui, selon les participants, épouse parfaitement le contexte actuel marqué par la numérisation sans cesse croissante de l’économie.
Les travaux se sont poursuivis par une table ronde réunissant à côté du directeur général des Impôts du Cameroun, des experts chevronnés de la fiscalité, notamment le directeur des finances publiques de France, la secrétaire du Forum mondial sur la transparence et l’échange de renseignements, le directeur général d’Expertise France et la directrice générale des impôts de la Tunisie.
Au cours de ces échanges, Modeste Mopa Fatoing, directeur général des Impôts du Cameroun, a partagé la riche expérience de son pays en matière de collecte et de valorisation des données. Une expérience qui s’appuie sur l’application informatique « Fusion » qui permet la collecte des données de nature fiscale et leur exploitation. Les assises se sont poursuivies jusqu’au vendredi 10 juin 2022. Au terme de celles-ci, le Camerounais Modeste Mopa Fatoing a passé alors le témoin de la présidence du Credaf à la France, après un mandat inédit de trois ans marqué par d’importantes activités menées et couronnées par des avancées décisives. Car, faut-il le rappeler, le Cameroun préside aux destinées de cette organisation depuis 2019.
C’est au cours de sa présidence, que s’est particulièrement densifiée la contribution du CREDAF aux travaux internationaux sur les grands défis fiscaux. Le partage de l’expérience camerounaise réussie en matière de taxation de l’économie numérique (les Gafam) a également été l’un des faits majeurs de cette présidence. Grâce à la réforme menée en 2020, le Cameroun est l’un des tout premiers pays à taxer de façon effective les multinationales numériques à la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
A PROPOS DU CREDAF
Le Centre de Rencontres et d’Études des Dirigeants des Administrations Fiscales (CREDAF) a été créé à Yaoundé en 1982. Après 36 ans d’existence, Il est rebaptisé en 2018 : Cercle de Réflexion et d’Échange des Dirigeants des Administrations fiscales.
Le CREDAF est une association internationale multilatérale de coopération et d’échange d’expérience entre les administrations fiscales d’expression française. Elle regroupe 30 pays membres dont la France, le Canada, la Belgique, Haïti et les pays d’Afrique francophone (Algérie, Côte d’ivoire, Gabon, etc.).
De par son statut juridique, le CREDAF est une association non gouvernementale à but non lucratif. Il organise des échanges d’expériences entre les responsables des administrations fiscales de ses pays membres et apparaît de ce point de vue comme un trait d’union entre tous ses pays membres.
