L’addiction à l’alcool est de plus en plus fréquent chez les jeunes. Au masculin comme au féminin. S’il est souvent synonyme de plaisir ou de sociabilité comme on l’entend de façon coutumière » une pour la route », son usage pose un véritable problème dans notre pays qui était en 2010, le premier consommateur d’ alcool en Afrique.
Traditionnellement, l’alcool est présent dans les célébrations heureuses , naissance, mariage ou visite de courtoisie etc. Mais de plus en plus de personnes en consomment en dehors des fêtes culturelles ou des événements de famille.
Une étude de l’organisation mondiale de la santé ( OMS ), rendue publique en 2012, l’a annoncé clairement. Le Gabon est le premier pays d’Afrique consommateur d’alcool. Si au début des années 2000, ce phénomène touchait en priorité les hommes, ce n’est plus la cas désormais. Les comportements ont évolué.
Il y’a quelques années, aucune femme ne se serait montrée ivre en public. Encore moins les jeunes. Aujourd’hui, dans les maquis de Libreville et de l’intérieur du pays, le spectacle est devenu ordinaire. Les femmes, les jeunes même les élèves en tenue scolaire sont sur des tables couvertes de bouteilles. On boit de tout. De la bière, des vins au coca, des spiritueux légers, du mousseux ou des liqueurs fortes…Et les raisons sont multiples. Au delà du plaisir, beaucoup d’entre eux s’adonnent à la pratique parce-que les autres font ainsi ou encore pour noyer les chagrins.
D’un autre côté, les victimes de la crise économique et politique, pour eux l’alcool traditionnel est un Fidel compagnon. Le soleil qui tape sur la capitale fournit également un prétexte facile aux éternels assoiffés.
Autre aspect préoccupant. Alors que l’eau et l’électricité manquent dans certains villages, l’alcool est à portée de main. Il existe dans tous les coins retirés soient-ils, des points de vente d’alcool. Mieux encore les panneaux publicitaires situés dans les meilleurs endroits, montrent les bienfaits de la bière, des breuvages sucrés, plus sophistiqués avec une touche fashion et qui ne laisse les consommateurs indifférents.
La situation est alarmante et le sujet grave. Les études médicales montrent que les jeunes et les femmes résistent moins physiologiquement sur le risque de tomber dans l’addiction. Avec pour conséquence une mort certaine avant les 65 ans.
Il serait donc nécessaire que les autorités compétentes mettre en place une véritable politique pour limier la consommation d’alcool chez les jeunes, car l’alcool tue plus que le VIH et que dans les bars, snack bar, troquet émerge un phénomène nouveau et grandissant la vente et la consommation de tabac…d’autres substances encore plus nocives à la santé.
Jean 1er
