Le ‘‘J’ai besoin de chacun d’entre vous’’ du Président Ali Bongo Ondimba : un appel à une Nation unie, réconciliée et forte.
Les 8 juin et 16 août derniers, en l’espace de deux mois -fait inédit- le Président de la République, Chef de l’État, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, s’est adressé, de manière solennelle, au Peuple gabonais. Des discours de forte densité et d’une profondeur politique indéniable qui devraient interpeller chaque Gabonaise et chaque Gabonais. Dans un ton franc et sincère, le Président de la République a fixé le cap et montré le nouvel horizon.
Les derniers mots de son discours du 16 août sont, je cite, ‘‘J’ai besoin de chacun d’entre vous’’, marquant ainsi sa volonté d’associer les filles et fils du Gabon à la construction du pays.
Alors que s’effectue aujourd’hui la Rentrée politique dans notre Pays, avec l’ouverture solennelle de la deuxième session ordinaire des deux Chambres du Parlement, l’Assemblée Nationale et le Sénat, et avec celle du Conseil Économique, Social et Environnemental, qui aura lieu demain, je voudrais, en quelques mots, revenir sur les deux derniers discours à la Nation du Président de la République, Chef de l’État, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, qui constituent pour l’ensemble du Gouvernement et pour moi des bréviaires pour notre conduite des affaires publiques.
Un nouveau départ
Ces deux discours, prononcés respectivement le premier à l’occasion du 10ème anniversaire du décès du Président Omar BONGO ONDIMBA, le second lors de la célébration du 59ème anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, m’interpellent en ce qu’ils comportent tout à la fois un appel à l’action, à la cohésion, à l’unité, à l’amour de notre chère Patrie, au patriotisme donc, et à la nécessaire réconciliation des filles et fils du Gabon, notre cher pays. La phrase ‘‘J’ai besoin de chacun d’entre vous’’ du Président de la République résume cet appel, qui est aussi une main fraternelle qu’il tend à tous. Un appel à une Nation unie, réconciliée et forte.
Ces deux allocutions du Chef de l’État sont aussi, sans conteste, un appel à un profond changement de méthode, à un changement de mentalités, un changement de paradigme et un changement de cap. Elles constituent, à n’en point douter, dans leur essence même, un tournant dans la vie publique de notre pays, car le Président de la République n’a pas manqué d’appeler à une évaluation, pour les changer, de nos modes de fonctionnement et des faiblesses de notre système. Ce tournant politique se lit aussi à travers le choix des mots du Président de la République, à savoir ‘‘nation’’, ‘‘valeurs’’, ‘‘probité’’, ‘‘exemplarité’’, ‘‘éthique’’, ‘‘pays’’, ‘‘intérêt général’’, ‘‘identité’’ qui, prononcés chaque fois, prennent une toute autre résonance aujourd’hui.
J’ai particulièrement relevé, dans ces allocutions, que le mot ‘‘Nation’’ résonne chez le Président de la République comme un hymne à l’amour de notre pays. Ce mot sous-tend ses deux adresses. Il exhorte les Gabonais à se tenir debout pour le Gabon et à mettre fin à tant et tant de dérives qui n’honorent ni notre pays, ni ses différentes composantes. L’actualité de son propos n’est plus à démontrer, tant elle colle à la contexture politique ambiante. Tout en collant à la réalité, ces discours du Président de la République sont aussi et surtout la marque de sa volonté de tourner la page et de prendre un nouveau départ, comme nous le disons plus haut.
En ces deux occasions solennelles, le Président de la République, Chef de l’État, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, a délivré un message profond qui interpelle tous les Gabonais, et plus particulièrement tous ceux et toutes celles qui sont en responsabilité et/ou qui ont fait que ‘‘les efforts déployés ne soient pas à la hauteur des espérances légitimes de nos populations’’. Le message du Président de la République comporte donc, pour le Gouvernement, des objectifs à atteindre, des directives à concrétiser, des instructions à mettre en œuvre, dans le but immédiat et ultime de satisfaire aux préoccupations des Gabonaises et des Gabonais.
Éthique et Bonne gouvernance.
Nous en retenons aussi que, pour récolter les fruits des efforts colossaux et multiformes que l’État consent, il apparaît plus que jamais nécessaire de lutter avec acharnement contre la corruption et tous les maux qui empêchent notre pays à aller de l’avant pour son développement et pour le plein épanouissement de ses populations. Ainsi, nous faudrait-il mettre fin à la gabegie, à la négligence, à l’incivisme et au manque de promotion du vivre-ensemble. Il s’agit surtout de mettre en exergue l’éthique et la bonne gouvernance. Ces mots, ‘‘éthique’’ et ‘‘bonne gouvernance’’, constituent le fer de lance de la vision nouvelle et réaffirmée du Président de la République, car si le premier est ‘‘le préalable à toute entreprise de transformation de notre Nation’’, le second doit être modernisé en vue de son adaptation aux exigences de notre temps.
‘‘J’ai besoin de chacun d’entre vous’’. Par ces propos, le Président de la République, Chef de l’État, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, invite solennellement toutes les composantes de la Nation à l’Unité pour que, ensemble, en dépit de nos divergences de toutes sortes, en dépit de nos différences d’approche légitimes, les Gabonais puissent atteindre l’objectif qui leur est commun, celui de construire le progrès, de bâtir la prospérité de notre pays et de lui faire franchir de nouvelles étapes dans son développement.
Une Nation unie et forte
Cet appel à l’unité nationale et à la cohésion sociale est aussi destiné à faire en sorte que ‘‘notre Nation soit encore plus forte ’’. ‘‘Un seul doigt ne peut pas laver la figure ; une seule personne ne suffit pas à édifier la Nation’’ : cette pensée du Président de la République devrait être comprise comme un appel à tous les fils du Gabon à se réinventer profondément en apportant chacun sa pierre à la construction de l’édifice.
C’est pour répondre de façon optimale à ses instructions que le Président de la République, Chef de l’État, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, a demandé au Gouvernement de mettre en œuvre des politiques publiques hardies dans lesquelles l’homme, le citoyen, occupe une place de choix, que dis-je, une place prépondérante. Dans ces politiques publiques, figurent entre autres la lutte contre le chômage des jeunes et des séniors, l’électrification de nos villes et campagnes, et leur approvisionnement en eau potable, les centres médicaux de proximité et l’école, ainsi que l’agriculture, la route et l’emploi. Il s’agit là de préoccupations essentielles, voire existentielles, auxquelles devra répondre le Gouvernement que je dirige. L’action du Gouvernement vise en effet à réaliser la vision du Président de la République.
Les chantiers de la rentrée
Dans l’optique de l’application de ces instructions du Président de la République, Chef de l’État, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, mon Gouvernement va s’atteler, dès les tout prochains jours, à l’occasion de la tenue d’un Séminaire gouvernemental, à examiner les voies et moyens d’une mise en œuvre efficace et efficiente de ces mesures. Nous devons faire preuve de réactivité, de volontarisme et de détermination. Nous devons en fait radicalement changer d’approche dans la définition même de nos objectifs. De même, le Gouvernement va poursuivre toutes ses actions porteuses d’une meilleure croissance afin de favoriser davantage la création d’emplois.
Dans la même veine, le secteur de l’éducation, celui du Logement et la Route seront regardés avec minutie. Je voudrais d’ailleurs saisir l’opportunité que m’offre cette tribune pour féliciter et encourager, au nom du Gouvernement de la République, le corps enseignant et administratif du primaire et du secondaire pour son engagement pour l’édification de la jeunesse gabonaise qui a permis l’aboutissement heureux de l’année scolaire 2018-2019 avec la tenue, dans les délais, des examens de fin d’année. Les enseignants et l’administration de ce secteur ont su assurer, souvent dans des conditions assez difficiles, leur service. J’apprécie hautement que chacun de ces concitoyens ait ainsi fait des concessions qui tiennent compte de l’intérêt général.
Pour sa part, le Gouvernement continuera à travailler à l’amélioration des conditions de vie et de travail des agents du secteur Éducation. J’ai ainsi instruit le Ministre de l’éducation nationale de poursuivre les opérations liées au recrutement des enseignants ayant longtemps travaillé sans poste budgétaire. Nous disposons dorénavant de mécanismes plus efficaces pour le suivi des dossiers de ces agents publics.
Un grand nombre d’entre eux est, depuis peu, en présalaire.
S’agissant de la Route, après l’annonce par le Président de la République de l’imminence du démarrage des travaux de la Transgabonaise, la nouvelle route économique longue de 780 kilomètres qui partira de Libreville à Franceville, en passant par diverses capitales provinciales, ce secteur va connaître une embellie. Les voiries urbaines sont, à cet effet, actuellement en cours de réhabilitation.
Concernant le secteur de l’Habitat, il est loisible de constater que, dans une démarche cohérente, dans une démarche constante de réflexion stratégique, la Société nationale Immobilière (SNI) et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) participent à la réduction du déficit que connaît ce secteur. Des efforts seront poursuivis dans ce sens pour soutenir l’ensemble des dispositifs devant permettre à nos concitoyens d’accéder à la propriété immobilière.
Tout comme devra se poursuivre le Dialogue social. Lancé en avril dernier lors de la Grande Rencontre sociale qui a réuni Gouvernement et Partenaires sociaux et qui entrait dans un large mouvement de concertation et de consultation nous ayant conduit auprès des élus, du Patronat et d’autres forces vives de la Nation, ce Dialogue est appelé à créer un climat favorable à la mise en œuvre des réformes annoncées ou déjà entamées.
Parmi les principaux sujets de la rentrée, se trouve aussi le recensement des fonctionnaires prévu pour démarrer très prochainement. Ce recensement a pour objet de donner naissance à une Fonction publique plus efficace, plus dynamique, imaginative, créative et résolument moderne, au service des usagers de l’Administration. Il permettra aussi de ramener ses effectifs à leur niveau réel, car il y a encore de nombreuses ‘‘zones d’ombre’’ à extraire du fichier, en plus des 4300 sortis il y a tout juste quelques semaines, qui ont ramené la population des fonctionnaires à moins de 100.000.
Nous allons par ailleurs, au cours des prochains mois, renforcer la Décentralisation, comme nous l’y invite le Président de la République, Chef de l’État, S.E. Ali Bongo Ondimba, afin que les élus et acteurs locaux ressentent davantage et de manière effective la présence de l’État dans le fonctionnement des collectivités locales qui devraient avoir une plus grande capacité d’actions et d’interventions, et afin de faciliter le partage des opportunités et la réduction des inégalités entre les centres urbains et les zones rurales. Le Fonds d’Initiatives Départementales (FID) participe déjà de cette volonté du Président de la République de réduire ces inégalités et de faciliter l’accès aux services de base comme le dispensaire et tous les autres services à la personne, pour que les emplois ne se concentrent plus uniquement dans les grands centres.
Renforcer l’efficacité de l’action publique
‘‘J’ai besoin de chacun d’entre vous’’ est également une invite à avoir un regard bienveillant sur les couches les plus vulnérables de notre société. Dans cette optique, la Caisse nationale d’Assurance-Maladie et de Garantie sociale (CNAMGS) va poursuivre ses opérations d’enrôlement des Gabonais économiquement faibles dans les grands centres urbains et dans la périphérie.
Nous mesurons l’ampleur des attentes de nos concitoyens, et je voudrais rassurer chacun d’entre eux que le Président de la République et le Gouvernement gardent une oreille attentive à leurs préoccupations. Avec l’Unité retrouvée qu’appelle de ses vœux le Président Ali Bongo Ondimba, avec la force que constituent les Gabonaises et les Gabonais, nous allons pouvoir y arriver en renforçant l’efficacité de l’action publique. Saisissant l’occasion de la présente rentrée parlementaire, il m’est agréable de solliciter l’accompagnement de nos élus de l’Assemblée nationale et du Sénat à chaque fois que cela s’avérera nécessaire.
Premier Ministre, Chef du Gouvernement