La Banque Mondiale a décidé de suspendre ses décaissements destinés au Gabon, révélant ainsi des arriérés de dettes s’élevant à 17 milliards de F CFA au 10 janvier 2025.
Les raisons de cette suspension sont multiples. D’une part, le Gabon a connu une mobilisation insuffisante de ressources sur le marché international, ciblée par la loi de finances. D’autre part, le gouvernement a pris des décisions audacieuses en matière de dépenses sociales, répondant à des attentes soutenues de la population. Enfin, des fonds considérables ont été alloués à des opérations jugées stratégiques pour le développement du pays.
Malgré cette situation délicate, le gouvernement garantit à ses partenaires et à l’opinion publique son engagement à respecter les engagements financiers pris. À fin novembre 2024, l’État avait déjà versé 1 210 milliards de F CFA pour honorer ses dettes.
Cependant, cette suspension soulève des questions sur la capacité des ministres en charge de l’Économie et du Budget à naviguer dans un environnement financier complexe. La reccurence des suspensions laisse penser que la gestion actuelle pourrait être mise à l’épreuve. Le manteau de ministre est-il devenu trop lourd à porter pour certains ? La pression s’intensifie pour retrouver une stabilité financière et restaurer la confiance des bailleurs de fonds.
Pour le Gabon, il est impératif que des mesures efficaces soient mises en œuvre rapidement afin de supprimer les arriérés de paiement et d’aplanir la relation avec la Banque Mondiale. L’avenir économique du pays en dépend largement, et seule une gestion rigoureuse permettra de sortir de cette impasse financière.
Edouard Dure
