C’est une gangrène, devenue ces dernières années un fléau : les faits ou situations de violences en milieu scolaire. Vendredi dernier, à l’issue de trois jours de fouilles fructueuses des effets d’élèves du Collège évangélique de Melen de Libreville, plusieurs objets interdits ont été saisies. Parmi lesquels, une arme, des munitions de guerre et de la drogue.
Chaque année, les syndicats d’enseignants ne cessent de tirer la sonnette d’alarme sur l’insécurité galopante en milieu scolaire.
Presque chaque semaine, la presse locale relate une agression à l’arme blanche que nombreux lient à la consommation de drogue.
» Nous avons fait des saisies importantes entre autres une arme, une munition de guerre, de la drogue, du cannabis, des objets très pointus, des préservatifs, des objets cosmétiques…tout cela est prohibé « , a indiqué le superviseur de l’établissement protestant, Michel Ndoungou.
Généralement, les armes blanches, sont utilisées par des élèves pour régler des comptes au corps enseignant, ou à d’autres élèves.
Pourtant, une batterie de mesures sont mises en place par les responsables d’établissements pour éviter que ces outils dangereux ne se retrouvent dans les salles de classe. Au Lycée Jean Baptiste Aubian Etoughé de Sibang, la fouille est devenue un rituel.
« Dès l’entrée de l’établissement chaque matin, on s’assure que l’élève n’a rien dissimulé dans son sac ou dans ses vêtements avant de le laisser entrer dans l’enceinte du lycée. Nous effectuons aussi des fouilles inopinées dans les salles de classe. Pendant que les élèves et leurs cartables sont inspectés à l’extérieur, il y a des surveillants en faction sous les fenêtres pour voir s’ils n’ont pas balancé des objets interdits », confie un surveillant de l’établissement.
La fouille est souvent infructueuse. « Ceci parce que certains élèves dissimulent les objets interdits dans les sous-vêtements. Et, nous n’avons pas le droit de toucher l’élève n’importe comment au risque d’être accusés de perversité », ajoute un enseignant.
Dans le pays, les élèves multiplient des ruses pour faire entrer ces objets à l’intérieur des établissements scolaires.