Au cours d’une réunion présidée par le Premier Ministre Raymond Ndong Sima le 26 juillet dernier, un bilan de l’audit du fichier des primes des agents des régies financières a été dévoilé. Cette opération de collecte des données a révélé des manquements au sein de cette administration publique gabonaise.
Sur près de 10.012 fonctionnaires dans les régies financières, l’audit a mis en lumière l’absence de 1339 agents, soulevant ainsi des suspicions quant à l’existence de « fantômes » percevant indûment des primes. De plus, parmi les 8673 agents audités, pas moins de 1007 dossiers ont été placés en contentieux, mettant en évidence des irrégularités substantielles dans l’attribution et le paiement de ces primes.
Les syndicats, depuis longtemps ont dénoncé ces anomalies persistantes telles que des doublons, l’inclusion de noms d’agents décédés, fictifs, ou déjà à la retraite. Certains hauts cadres, totalement étrangers aux régies financières, ont même été accusés de percevoir ces primes illégitimement.
Face à cette gabegie administrative, le gouvernement a décidé de prendre des mesures radicales, notamment le paiement des primes via bon de caisse pour assurer une gestion plus transparente et sécurisée. Cette décision vise à éliminer définitivement les abus et à restaurer la confiance dans le système de rémunération des fonctionnaires.
Pour les partenaires sociaux, une enquête approfondie et des sanctions sévères à l’encontre des responsables impliqués dans ces pratiques condamnables est nécessaire pour freiner de tels agissements.
Une affaire qui met en évidence une fois de plus les défis persistants de gouvernance et d’intégrité au sein de l’administration publique, nécessitant des réformes urgentes pour assurer une gestion plus efficace des ressources publiques.
Clemy
