Le secteur de la santé bat de l’aile dans la Ngounié, où plusieurs centres hospitaliers sont en situation précaire. Certaines enceintes ne ressemblent plus à rien, et sont en arrêt par manque d’équipements. Autopsie sur une réalité qui a été cachée au président Ali Bongo Ondimba, alors qu’il était récemment en visite dans la capitale du Sud du Gabon : Mouila.
Pour ce qui est du Département de la louétsi wano commune de Lebamba, les choses sont plus compliquées que d’ordinaire pour les populations. Et pour cause, la seule structure sanitaire existante est pour le mieux qu’on puisse dire obsolète et en manque de médicaments. Le personnel soignant est privé de tout, voir d’une chaise pour être en condition parfaite avant toute consultation.
Ici dans le département de la louétsi wano où résident près 10000 habitants, les malades n’ont plus de latrines dans un hôpital qui n’a de nom que ses mûrs dépeints par la force du temps. Les images se passent de tout commentaire. Et si à Bongolo on peut parler de la nécessaire rénovation de certains espaces de cet hôpital légendaire, dans la Louétsi Louano les habitants évoquent l’urgence d’un nouvel hôpital sans plus tarder. En attendant, les nombreux cas de paludisme et d’autres maladies tropicales, sont obligés d’être évacués sur Bongolo. Mais c’est souvent sans compter avec les problèmes de la route avec des bourbiers accablants
Comment peut-on envisager le développement des départements du Sud, sans véritables structures sanitaires opérationnelles ?
En dehors de l’hôpital de Bongolo qui demeure en état de fonctionnement même s’il accuse la nécessité urgente de voir certains travaux de rénovation être finalisés, il y a lieu de lui donner une cure de jouvence. Car, il s’agit d’un hôpital qui a su se hisser comme une référence médicale par le sérieux de ses prestations. On peut comprendre, des malades partent parfois de très loin, en provenance d’un peu partout à travers la province pour se faire soigner.Toute chose qui amène donc à s’interroger sur la vétusté avancée, de certaines de ses structures d’accueil en état de délabrement. Nous sommes là, dans le département de l’Ogoulou commune Mimongoa vec une population de plus de 9000 habitants.
Dans le département de la boumi louétsi commune Mbigou, certes qu’il y a actuellement des travaux en cours de réfection, mais le constat reste le même. Ici se présente à vous un hôpital qui n’a plus de toiture, portes et fenêtres arrachées. L’absence de toilette est criard. Et si ça devait vous arriver, vous n’auriez d’autre choix que de prendre la route de la broussaille.
Comment peut-on s’imaginer un seul instant qu’après plus de 50 ans des indépendances, nous ayons encore ce type de structures sanitaires d’un autre âge ? Par exemple ce centre médical de Mbigou dont les travaux sont à l arrêt pour un marché attribué depuis 2021.
A ce niveau on ne peut que se demander, si Ali Bongo est véritablement bien informer de certains manquements qui font défaut à son peuple ?
Ce dernier rentre justement d’un voyage dans la Ngounié, où il était question pour lui d’aller visiter des chantiers de développement. Ceci renvoie à la question : pourquoi faut-il toujours montré au président que des choses bonnes ?
Si le président ne peut être informé de ce qui va mal, comment peut-il adapté la politique publique en la matière par rapport aux attentes des populations ?
Le mieux qu’on puisse dire, c’est que les images que nous vous soumettons en arbitrage sont toutes autant pitoyables que regrettables pour un pays comme le Gabon.
Car même dans le département de la Louétsi Bibaka commune Malingua où résident près de 5000 âmes, le centre hospitalier affiche la même désolation. On nous parle de bâtiments désuets, sans aucun équipement et un personnel traitant contraint d’exercer sommairement pour venir en aide aux populations. Comment peut-on prétendre au développement, au bien être des populations avec de telles structures obsolètes ?
Les décideurs sectoriels ont de quoi se saisir de ce dossier, afin que soit lancée dans l’immédiat une politique de rénovation et d’équipement de toutes les structures sanitaires départementales dans le Sud du Gabon. Mesdames et Messieurs, sortez un peu de votre zone de confort, et essayez de partager un temps soit peu, le quotidien des Gabonais. Nous ne sommes plus au temps des discours , l’heure est venue pour des actions fortes.
Michel Mbinah