Les travaux de réhabilitation du BD Triomphal conduits par l’entreprise SOCOBA alimentent la critique, dans un article paru dans l’Union en rubrique Enquête et Reportage et titré : Tout ça pour ça. Par ailleurs, s’il est vrai que l’auteur dresse une situation historique vrai du projet, il n’en demeure pas moins que son analyse technique fait abstraction de certaines réalités qui ont engagé le facteur temps et il aurait fallut toute l’abnégation de SOCOBA pour que ces travaux de réhabilitation aillent à leur terme.
Dire que le Boulevard Triomphal en près d’un demi-siècle d’existence avait atteint un niveau d’obsolescence très avancé, est une réalité. Et c’est d’ailleurs pourquoi les autorités compétentes ont opté pour sa rénovation en confiant les travaux à la SOCOBA au regard de son expertise en ingénierie dans la mise en oeuvre de tels travaux complexes urbains.
L’auteur de l’article présente d’ailleurs la SOCOBA comme une entreprise expérimentée qui a plus de 60 ans d’activité en terre gabonaise dans l’accompagnement des projets de développement. Ce qui est une réalité.
Mais ce que nous ne comprenons pas, c’est qu’il indique que les travaux de réhabilitation du Boulevard Triomphal, ont été bricolés par cette même entreprise expérimentée. Moralité : Peut-on vouloir en même temps d’une chose et son contraire ? Nous ne le pensons pas.
A contrario, il faudrait peut être rappelé à l’auteur de cette critique dénudée de tout fondement, que la SOCOBA a bien entendu répondu à un cahier de charge qui indiquait clairement les tâches à accomplir dans le cadre de ces travaux de réhabilitation du BD Triomphal Omar Bongo, mais qui ne prenait peut être pas en compte le niveau de profondeur où se trouvait l’ouvrage hydraulique en face de l’ambassade de Russie lequel a nécessité un temps énorme pour en venir à l’extraire.
D’autre part, il évoque un problème de désagréments causés aux automobilistes. Mais peut-on refaire les travaux d’une telle voie fortement fréquentée, sans en engendrer des perturbations ? Là demeure la question toute simple qui avait d’ailleurs été intégrée par les automobilistes, lesquels se sont montrés compréhensifs tout au long des travaux en raison d’une communication permanente de chantier entretenue par le ministère de tutelle et la SOCOBA.
L’auteur de cette crique que nous jugeons de mauvais augures, et qui ne vise en réalité qu’une mise en mal de l’entreprise SOCOBA, évoque le facteur temps comme autre souci alors que parallèlement, il présente un niveau de détérioration très avancé de cette route réalisée il y a près d’un demi-siècle par l’entreprise Yougoslave Autoput. Ce qu’il faut peut-être souligner, c’est que le Gabon présente des contraintes climatiques et une caractéristique des sols qui ne favorisent pas une exécution rapide des chantiers routiers. On l’a vu avec la construction de la route PK 5 / PK 12, qui a nécessité environ 5 ans de travaux. Tandis que pour les travaux de réhabilitation du Boulevard Triomphal sur 3 kilomètres, la SOCOBA n’a eu besoin que d’une petite année en dépit de moult contraintes. Sachant que le principe de réalisation reste le même.
En effet, en autant d’années d’existence, le Boulevard Triomphal avait besoin d’une cure de jouvence qui a d’abord consisté au retrait de sept ouvrages hydrauliques en ruine et leur remplacement par des buses en béton armé avant d’en arriver à la pose de la couche bitumineuse.
Pour terminer avec l’explication sur cette notion de temps, il faut peut être rappeler à l’auteur de l’article que ces travaux de rénovation du Boulevard Triomphal ont-ils été réalisés dans leur majeur partie en période de saison de pluie.
Il n’était donc pas étonnant de constater que les engins de la SOCOBA, pouvaient rester immobilisés pendant de bonnes heures voir des jours en raison de la forte pluviométrie que connaît notre pays et la capitale Libreville.
D’un autre côté, l’auteur de cet article de façade qui n’a d’autre but que de nuire à la bonne réputation de la SOCOBA dont il reconnaît d’ailleurs l’expérience, ne prends pas en compte les retards de paiement qui ont souvent valu à cette entreprise d’arrêter provisoirement les travaux pour être payée.
Au besoin de le dire, on peut ici louer les efforts de la SOCOBA qui a pu conduire ces travaux de rénovation concomitamment avec le maintien de la circulation. Ce qui n’était pas de nature à faciliter le travail de ses techniciens, obligés d’intégrer l’aspect sécurité des usagers dans leurs plans d’intervention journalière.
Vous nous dites, M. l’auteur de l’article que les eaux stagnent au niveau du BD Triomphal. Mais il faille peut être vous rappeler que ces eaux observables dans les environs du Conseil National de la Démocratie (CND), sont imputables aux caniveaux d’évacuation qui ont été obstrués par l’incivisme des riverains depuis de longues années. D’ailleurs on peut aisément constater qu’à cet endroit précis du BD Triomphal (en face du CND), que certaines enceintes murales des maison gagnent sur la voie. Conséquence : il n’y a pratiquement plus de caniveaux pour drainer les eaux. Et tout cela, est bien entendu indépendante de la volonté de l’entreprise SOCOBA en charge des travaux.
Par ailleurs, si l’on s’en tient à la loi d’urbanisme, le devoir de déguerpir ces gens ne revient pas à la SOCOBA mais à l’autorité communale. Cette réalité, a particulièrement gêné l’entreprise au moment de l’exécution des travaux en l’obligeant d’abandonner certains choix techniques initialement prévus.
Il faut également préciser que le Boulevard Triomphal aurait dû être magnifique, si le marché d’embellissement que SOCOBA avait chiffré avait été validé par l’administration, malheureusement, il a été rejeté.
Par contre, on ne peut pas s’empêcher de constater que la SOCOBA dans un souci de rendre au BD Triomphal son embellissement, a été obligée de remettre de la verdure à certains endroits lors son repli de chantier.
Voici autant de raisons à la fois financières et techniques, qui ont fait que les travaux de rénovation du BD Triomphal démarrés le 15 mars 2021, ont pu s’étirer jusqu’au mois d’août 2022.
Nous partageons cependant votre conclusion, qui plaide pour un agrandissement de cette double voie, afin de résoudre tous les problèmes y compris celui de l’occupation anarchique de l’espace public par certaines constructions. Ce qui devrait aussi permettre de résoudre le problème de la stagnation des eaux, avec l’aménagement des caniveaux dignes de ce nom. Du reste, l’intégralité professionnelle de la SOCOBA ne peut être que plus grande après avoir mené ces travaux de réhabilitation du Boulevard Triomphal entourée de toutes ces contraintes.
Michel Mbinah