Le recours déposé auprès de la cour constitutionnelle par le PSD et son président, Pierre Claver Maganga Moussavou, suite aux nombreuses irrégularités constatées lors des dernières élections législatives, vient de retenir l’assentiment de l’instance suprême. Les élections à Mimongo et dans l’Azadié seront reprises. Mais à quel prix ?
Le Forum de la presse organisé ce jeudi 1er décembre 2022, a permis au président du PSD, Pierre Claver Maganga Moussavou de se prononcer sur plusieurs points.
D’abord, il était question pour le PSD de présenter son nouveau siège à la presse, sis au haut de gué-gué juste après la mairie. Le cadre bâti, fait office d’une somptueuse bâtisse pleine de convivialité qui a été présentée par le PSD comme un lieu devant abriter les libertés démocratiques.
Ensuite, Pierre Claver Maganga Moussavou, a abordé le sujet sur le recours déposé par son parti auprès de la cour constitutionnelle suite aux irrégularités constatées lors des élections législatives dans les circonscriptions de Mimongo et de l’Azadié.
Vous-vous souviendrez encore, que le président du PSD, Piètre Clavier Maganga Moussavou, n’avait pas attendu le dénouement des résultats pour se prononcer sur les difficultés de son parti à pouvoir se déplacer dans ces deux localités, où semble-t-il, les routes sont presque quasi inexistantes.
D’autant qu’à cette inexistance des routes, s’ajoutaient les difficultés liées au franchissement du pont sur la rivière Moulembou. Cette réalité avait notamment découragé le président du PSD, lequel avait voulu faire franchir un bull pour ouvrir les routes dans ces deux localités.
Autant d’irrégularités et pas des moindres, dont le recours vient d’être validé par la constitutionnelle qui demande pure et simplement une reprise des élections dans ces deux localités bastions du PSD par le passé.
» Nous saluons cette décision de la cours constitutionnelle, qui montre bien que ce n’est pas parce qu’on parle que nous sommes contre le travail que fait la cours constitutionnelle « , a indiqué Pierre Claver Maganga Moussavou, qui ne comprends pas cependant les attaques du journal Écho du Nord à son égard face à une situation qui lui donne pourtant raison.
Aussi s’est-il interrogé si ce journal, qui avait autrefois une ligne éditorialiste favorable à l’opposition, avait changé de cap ?
Du reste, Pierre Claver Maganga Moussavou, a poursuivi ce forum de la presse avec l’annonce de la deuxième étape des congrès provinciaux du PSD à Bitam, Oyem Moanda et Koulamoutou. Ce mois de décembre sera particulièrement chargé, pour les membres du PSD dont la tournée républicaine doit permettre au président de ce parti de dévoiler les grandes lignes de son projet de société dénommé la provincialisation.
Un projet de société désormais très connu des gabonais et qui met à l’honneur le développement régional avec pour point d’orgue un renforcement de la politique de décentralisation qui souhaite donner plus de moyens et de pouvoir décisionnel aux gouverneurs des provinces.
Pour Pierre Claver Maganga Moussavou, il apparaît sans aucun doute, que la provincialisation est une réponse aux maux qui minent le Gabon dont entre autres, le déficit en infrastructures de base qui peut être résolu avec l’autonomisation budgétaire de chaque province en fonction de ses attentes et ses spécificités.
Avec la provincialisation, fini la carence au niveau des écoles, fini le phénomène de l’exode rural et surtout haro au sous développement régional.
Pierre Claver Maganga Moussavou, présente également la politique de provincialisation comme une solution au développement humain, puisqu’il prévoit consacrer près de 600 milliards de FCFA par an pour financer un revenu minimum mensuel de 25000 FCFA par gabonais.
Cela dit, le président du PSD doit d’abord se faire plébisciter par la majorité écrasante des gabonais en 2023, pour espérer mettre en orbite cette politique socialiste de provincialisation.
Michel Mbinah