Face aux dégâts causés par les éléphants, Olam Palm Gabon, filiale du groupe singapourien Olam International, a décidé de consacrer 10 milliards FCFA à la construction de barrières électriques. Cette mesure vise à protéger ses plantations de palmiers à huile, dont 46 % des surfaces initiales ont été détruites par les pachydermes.
Les éléphants ont ravagé plus de 4,3 millions de palmiers sur les 9,7 millions plantés par Olam Palm Gabon. Christophe Eyi, directeur général de la société, a qualifié ces pertes de « considérables » dans le quotidien L’Union. L’impact économique et écologique est tel que des solutions drastiques étaient indispensables.
Le projet prévoit l’installation de 1 128 km de barrières électriques alimentées par des panneaux solaires. Ces structures, développées avec l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), émettent une décharge légère mais dissuasive lorsqu’un éléphant touche les fils.
Avant de se tourner vers cette solution, Olam avait testé des méthodes naturelles et technologiques : ruches d’abeilles, barrières lumineuses, sprays répulsifs ou encore piments. Malheureusement, ces techniques se sont révélées inefficaces face à l’ampleur des destructions.
Avec 80 % de son territoire peuplé d’éléphants, le Gabon est confronté à des conflits récurrents entre humains et faune sauvage. Chaque année, ces conflits causent en moyenne trois à quatre décès humains. Les éléphants compromettent également la sécurité alimentaire et les efforts de conservation.
Si les éléphants symbolisent la richesse de la biodiversité gabonaise, ils constituent également une menace pour les communautés rurales et les activités agricoles. Le projet d’Olam, bien qu’onéreux, représente une tentative majeure pour réduire ces tensions tout en préservant l’équilibre entre développement économique et conservation de la faune.
Clemy