Si le langage de la raison, de la nécessité laisse certains indifférents, Francis Jean Jacques EVOUNA a décidé de parler avec le langage du cœur.
» Je suis Francis Jean Jacques EVOUNA, citoyen Gabonais, Économiste Essayiste, Chef d’Entreprise, et Président du Conseil Gabonais du Patronat (CGP). Je viens pousser un cri de cœur relativement à la gouvernance de notre État qui, de mon point de vue, est confronté à une triple impasse.
Celle-ci ne date pas d’aujourd’hui. Je l’observe depuis longtemps avant la survenue de la pandémie du coronavirus ou Covid-19 qui, pour le pouvoir, constitue la raison de la crise de gouvernance du pays que nous observons, et elle empire avec, au risque d’atteindre le chaos.
La triple impasse dont il s’agit relève de trois ordres. Elle est ainsi (1) d’ordre stratégique, en ce que l’État n’est plus le maître du destin de ses entreprises au niveau national ; (2) d’ordre financier, parce que parce que ses comptes, délabrés, lui interdisent de préparer l’avenir ; et (3) d’ordre intellectuel car, il ne perçoit pas son impuissance et sa perte de souveraineté.
Je trouve que l’interventionnisme de l’État a des conséquences très négatives sur les choix économiques. Celui-ci induit, entre autres, un manque d’emploi pour les personnes qualifiées et non qualifiées, une crise de l’habitat et du logement, un assèchement des circuits de financement de l’innovation et un coût écrasant des politiques palliatives. À l’observation de ces faits malencontreux et face à l’attentisme de l’État, les Gabonais jugent sévèrement l’incapacité des gouvernants à trouver des solutions. Pourtant, le recours aux solutions du marché et à la ressource humaine intérieure peut trancher ce nœud gordien.
La première suggestion consiste donc en l’élargissement de la place du marché et la contribution des experts nationaux pour améliorer le bien-être collectif et renfoncer l’autorité de l’État. La prise en compte de cette suggestion le confortera ainsi dans son rôle de garant de la cohésion sociale et de maître d’œuvre du récit national, en lui restituant d’ailleurs des marges de manœuvre financières.
Ma seconde suggestion tient en un débat original, une réflexion sur le couple État/Marché. Il s’en dégagerait, des solutions économiques et une vision nouvelle de gouvernance pour sortir résolument de la triple impasse qui fait l’objet de mon cri de cœurs ».
Francis Jean Jacques EVOUNA