C’est le samedi 10 décembre 2022 dernier que le parti de l’opposition l’Union du Peuple Gabonais, est sorti de sa réserve pour appeler au changement face ce qu’il considère comme une dérive dans la gestion des affaires courantes de l’Etat.
Mathieu Mboumba Nziengui, dresse ici un tableau noir des problèmes auxquels sont confrontés les populations. Autopsie d’un discours critique, qui appelle le pouvoir à prendre ses responsabilités face aux attentes multiformes et multisectorielles.
Les héritiers de Pierre Mamboundou, héro national, ont fait une démonstration hier à leur siège d’Awendjé, que ce parti n’avait perdu son pouvoir d’être un véritable thermomètre des maux qui minent le Gabon.
Et pour cause, le président de l’UPG, Mathieu Mboumba Nziengui, n’a pas fait dans la langue de bois, pour dénoncer avec la dernière énergie tous les errements du pouvoir.
Et c’est dire que pour l’universitaire qu’il est, les problèmes du secteur de l’éducation ont été au centre de son analyse polictico-economique et sociale à un moment où de nombreux gabonais et gabonaises se plaignent quotidiennement des conditions dégradantes de leur vie de travail, s’est-il exprimé.
Ainsi, pour l’UPG et son président Mathieu Mboumba Nziengui, la situation scolaire au Gabon est l’une des plus minables en Afrique Centrale en raison des effectifs pléthoriques dans les salles de classes. Celle de l’université Omar Bongo, n’est pas non plus reluisante au regard d’un campus fermé depuis des lustres.
Une situation qui tranche avec celle subit par les élèves des lycées et collèges, dont les bourses autrefois payées régulièrement par le régime d’Omar Bongo, ont été pure et simplement supprimées par le pouvoir actuel.
A l’instar de son prédécesseur, Pierre Mamboundou, Mathieu Mboumba Nziengui, a démontré à plus d’un titre, le temps de cette déclaration, que l’UPG demeurait un parti responsable et intègre, en faisant le choix de dénoncer les maux qui minent le pays sans toutefois plonger dans des attaquent personnelles. Ne chercher pas le pourquoi, il est l’héritier du discours républicain tant prôné par le héro national, Pierre Mamboundou. Et à ce titre, il demeure un véritable partenaire pour une union plus forte du peuple gabonais.
Car, ne vous fiez pas au scénarios clientélistes, s’il y a un parti politique dont l’âme est ancrée au plus profond du peuple gabonais, c’est bien l’UPG. Un parti qui a pesé de tout son poids pour l’avènement de la démocratie dans ce pays. Ça, c’est un acquis qu’on ne peut enlever à l’UPG et qui se lira toujours comme l’une des plus belles pages de l’histoire politique du Gabon. Combien sont-ils des leaders politiques a être érigés en héros après leur mort ?
On peut comprendre pourquoi, Mathieu Moumba Nziéngui, s’est voulu clinique et chirurgicale dans l’inventaire des problèmes qui affectent le peuple gabonais et qui demeurent sans solutions. Parmi ces problèmes, il cite également la situation des retraités : » les retraités sont relégués à la catégorie de sous-hommes », a -t-il précisé avant de pointer du doigt la dégradation du coût de la vie qui a eu pour corollaire l’affectation du panier de la ménagère.
La preuve par les chiffres : un carton de rognon est passé de 9000 à 13000 FCFA, celui du poulet a été pondéré également de 9500 à 13000 FCFA et presque tout autant pour le carton de dindon. Et le président de l’UPG que de se demander encore, à quoi ont jusqu’ici servi les différentes mercuriales des prix diligentées par la Direction Générale de la Concurrence et de la Consommation (DGCC) ?
Mais nul doute, à l’instar de ses pairs de l’opposition gabonaise responsable, que la question sur le financement des partis politiques a été longuement développée par le président de l’UPG, qui a indiqué à l’occasion » il ne manque pas d’argent au Gabon, pour s’occuper de tous les gabonais », a-t-il soutenu.
D’autant plus que le pays vient d’enregistrer une plus value à la suite de la flambée des prix du pétrole, avec la guerre russo-ukrainienne.
A suffisance pour faire dire à l’incontournable que le régime en place ne démontre aucune bonne volonté à régler les problèmes y compris ceux dont la résolution est encadrée par les actes d’Angondjé. Le cas du financement des partis politiques, voir la question sur l’illégalité actuelle du CGE et du CND, deux organes du processus électoral dont l’ensemble de l’opposition souhaite un renouvellement. Le président de l’UPG, Mathieu Moumba Nziéngui est justement formel à ce sujet » nous ne pouvons aller à l’élection présidentielle de 2023, avec de telles structures vivants dans l’illégalité », a conclu l’incontournable avant de confirmer que l’UPG est favorable de se réunir avec le reste des partis de l’opposition pour trouver des réponses au processus électoral.
Michel Mbinah