Le nettoyage de poissons et le dépeçage de viande : les petits boulots qui prennent de l’ampleur dans nos marchés !

Il était à l’époque en majorité composé que des femmes. Leur tâche consiste à rendre le poisson et la viande propre et prêt pour la cuisine. Aujourd’hui, des jeunes garçons font désormais ce travail qui soulage fort bien les ménagères d’une importante corvée. A la découverte d’un métier pas comme les autres.

Il est 8h 30 mn, nous sommes au marché de Nzeng ayong, dans le sixième arrondissement de Libreville, Romario , un jeune gabonais est déjà sur son lieu de travail.

Sur sa table se trouvent 2 types de couteaux bien aiguisés, des cartons et une brosse métallique qui a trouvé en ces lieux un autre usage.

Romario est écailleur de poisson et dépeceur de viande de brousse comme plusieurs jeunes ici au marché de nzeng ayong et comme d’autres dans les marchés de Libreville et des communes environnantes.

Chaque jour, très tôt le matin, Romario comme d’autres se rendent dans les marchés pour s’adonner à leur activité. Vêtu d’un débardeur bleu, d’un shorte bleu, d’une paire de plastique avec des chaussettes blanches et une casquette noir, il semble se plaire dans ce qu’il fait.

A coeur joie, il anime l’endroit avec des chants de louanges. Dans un coin à l’extrémité du marché, il allume un feu pour brûler la peau d’une gazelle avant de la découper pour un client. Prix du service 3000 fcfa. Mais après négociation, le client lui remet 2000 fcfa.

L’activité d’écailleur de poissons rapporte 300 fcfa par kg et celui de viande de brousse varie entre 2000 fcfa le dépeçage et 3000 fcfa pour brûler la peau et augmente selon la taille et la quantité de la viande fournie.

Juste à côté de Romario, un jeune homme, tee-shirt noir , shorte noir, babouche et cigarette en main, le corps tatoué et qui en symbiose travaille avec son ami. Tata, son petit nom, gagne aussi sa vie dans cette activité d’ écaillage de poissons et de dépeçage de viande de brousse qu’il dit n’être plus lucrative.

 » On ne s’en sort plus vraiment avec cette activité. Avant il y a avait beaucoup de bénéfice. On pouvait avoir plus de 15 viandes de brousse à nettoyer chacun par jour, mais actuellement c’est saturé et la viande se fait rare « . Explique Tata.

 » nous essayons de nous prendre en charge avec ce que nous gagnons « , rajoute Romario

Même si Tata et Romario disent que ce travail ne rapporte pas beaucoup, ils sont tout de même satisfaits de leurs gains au quotidien et sont loin d’envier ceux qui se lancent dans la débauche, le vol encore moins le braquage….Et ils les invitent à faire comme eux.

 

Please follow and like us:
Pin Share

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *