La situation au Palais de Justice de Libreville est alarmante. Les salles d’audience sont fermées, le greffe est désert, et le hall, habituellement bondé, est presque vide. La grève des magistrats et des greffiers, qui a débuté le 13 janvier 2025, paralyse complètement la justice gabonaise.
Le Syndicat national des magistrats (SYNAMAG) a décidé de relancer sa grève générale illimitée, suspendue depuis un an. Les magistrats réclament l’indépendance de la justice et l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Ils demandent notamment la promulgation effective de leur statut et la mise en œuvre rapide des décrets d’application, qui traînent depuis plus d’un an.
Les greffiers, également en grève, soutiennent ces revendications. Ils exigent un statut particulier, un reclassement exceptionnel, des cartes professionnelles et des costumes d’audience. Leur mobilisation a des conséquences dramatiques sur le fonctionnement de la justice. Les audiences sont suspendues, les délais de garde à vue sont dépassés, et la surpopulation carcérale s’aggrave. Les justiciables doivent désormais attendre plusieurs jours pour récupérer leurs casiers judiciaires.
Dans ce climat de mécontentement, les citoyens expriment leur désespoir : « À quand la restauration de notre Justice ? »
Il est urgent que le Ministre de la Justice et les syndicats des magistrats et greffiers se rencontrent pour trouver un compromis. La justice de notre pays, déjà affaiblie, ne peut se permettre d’être à l’arrêt.
Jean 1er