La très haute flambée du prix des matières premières à l’international depuis 2021 a entraîné dans l’ensemble des Pays importateurs des principales ressources indispensables à leurs productions, des augmentations successives des prix locaux.
Dans la sous région comme dans notre pays, le constat est sans équivoque. On observe une hausse variable de prix de la quasi totalité des matériaux de construction. A Libreville Par exemple le paquet de pointes de 80, est passé de 5000 à 7500 fcfa. Le camion de sable est passé de 50 000 FCFA à 60 000 FCFA. Le godet de gravier a augmenté de 5000 fcfa. Le prix du rouleau de fil d’attache qu’on se procurait à 5000 FCFA il y a trois mois environ est aujourd’hui vendu à 6000 FCFA.
Dans le secteur bois, le prix de la feuille de contreplaqué est passé de 4 000 à 4 500 francs. Ne pouvant continuer à revendre le contreplaqué à 5 000 francs, comme avant, plusieurs gérants de quincaillerie projettent d’augmenter le prix de la feuille entre 6 000 et 6 500 francs, pour éviter de vendre à perte. S’agissant du chevron de 4 mètres, son prix est passé de 4 500 à 5 000 francs, soit une majoration de 500 francs et bien d’autres.
Le sac de ciment, lui est passé de 4000 à 4300 ( prix usine ) , 5000 à 5500 chez les détaillants , alors que le prix du clinker a subi une augmentation en continue , passant de 27500 fcfa (42 euros) la tonne en janvier 2021 à 57500 fcfa ( 88 euros ) en Mai 2022, en CFR ( déchargement non compris ) soit plus de 100% d’augmentation, mettant en forte difficulté les producteurs locaux qui envisageraient même déjà une autre augmentation.
Les raisons évoquées, la guerre russie – Ukraine, le coût d’achat des matériaux, à cela s’ajoute les taxes et le coût du fret. Ainsi que le délai d’approvisionnement pouvant atteindre plusieurs mois.
Si les prix à l’ international continuent à flamber, les conséquences pourraient être gravissimes. D’autant plusque les entreprises à elles seules ne pourront pas absorber cette hausse brutale du coût des matières à l’international au risque de courir à la faillite. Et les producteurs locaux n’auront pas d’autres choix que de procéder à de nouvelles augmentations.
Il revient donc au Gouvernement de prendre le taureau par les cornes et trouver des solutions avec ces opérateurs pour limiter ces hausses inévitables des prix car il y va de la survie des entreprises et des emplois.