Aujourd’hui, Alhambra n’a de cité que le nom. Si elle est restée la cité Alhambra , elle ne ressemble en rien à ce qu’elle a connu. « Ca me rend malade de voir l’état actuel des choses, ça me fait de la peine », déclare un riverain.
Pour comprendre sa descente aux enfers, il convient de revenir à son histoire.
Une dégradation progressive
La cité Alhambra ou cité turque, située dans la commune d’Akanda, faisait la fierté du programme de logements sociaux au Gabon, chère au président de la République Ali Bongo Ondimba. Installés sans autorisation, les premiers occupants y avaient déjà instauré leurs propres règles, allant jusqu’à défier l’autorité de l’État, obligèrent la puissance publique à déclencher une opération baptisée «Vipère». Au terme de celle-ci, il se trouvait déjà que sur un total de 1 080 logements, seuls 515 occupants disposaient d’un contrat de location simple. Aucun des squatteurs de l’époque ne disposait d’un contrat de location-vente, contrairement aux dires des porte-paroles du collectif des occupants.
La Mairie d’Akanda affirme la préparation d’un intervention sur les parties dites communes de cette cité. Celles-ci concernent les aires de jeux, de stationnement, l’embellissement floral, les bacs à ordure…
Négligeance, nœud du problème ?
Des diagnostics, des plans… mais pas de solutions
Le lotissement faisant partie de la commune d’Akanda, la mairie est de facto l’institution sensée s’en occuper. Et la Mairie d’Akanda ne reste pas les bras croisés, malgré cette déplorable situation. » On était là-bas et on a sommé tout le monde de dégager et d’enlever les boxes illégaux » , a déclaré un élu.
Après ce temps d’impuissance et peut-être d’indifférence, la cité Alhambra devrait intégré un programme de rénovation urbaine (PRU). La mairie se penche actuellement sur certains problèmes. La cité Alhambra n’a plus d’électricité, manque de lampadaires…un travail de fond en perspective pour ne pas définitivement perdre cet acquis.
Jean 1er
