Guy Bertrand Mapangou frappe fort. Après avoir claqué la porte du Parti Démocratique Gabonais (PDG), il revient sur le devant de la scène avec « Le Rassemblement ». Ce parti politique, lancé il y a quatre mois, ambitionne de transcender les clivages partisans pour unir le Gabon autour d’idéaux progressistes.
Ancien cadre influent du PDG, Mapangou n’en est pas à son premier coup d’éclat. Lors d’un Congrès Ordinaire du parti, il avait tenté de créer un courant interne, l’APR. Mais ses velléités de renouveau furent étouffées par les caciques, notamment sous l’emprise de Brice Laccruche Alihanga, alors directeur de cabinet d’Ali Bongo. Mr Mapangou avait quitté le PDG en dénonçant un parti « gangrené par de nouveaux maîtres immatures ».
Aujourd’hui, porté par l’élan de la transition politique en cours, il relance son combat. « Le Rassemblement » se veut une plateforme inclusive. Elle entend séduire les déçus du PDG, les opposants historiques et les indépendants. Objectif : créer un pont entre droite et gauche, et offrir une alternative à un paysage politique souvent polarisé.
Le défi est immense. Rassembler des figures politiques aux idéologies divergentes reste un pari risqué. Mais dans un Gabon en pleine reconstruction, où le Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI) et le Président de la Transition insufflent un vent de changement, cette initiative pourrait avoir un rôle central.
Guy Bertrand Mapangou, avec « Le Rassemblement », offre une promesse : celle d’un renouveau politique basé sur l’unité nationale. Mais le chemin est semé d’embûches. Entre ambitions personnelles et tensions idéologiques, parvenir à ce rassemblement relèvera du tour de force. Cependant une chose est sûre : dans le tumulte politique gabonais, Guy Bertrand Mapangou entend bien rassembler.
Clemy