En une dizaine de jours dans l’exercice du pouvoir à la magistrature suprême du Gabon, le CTRI avec à sa tête le général de brigade Brice-Clotaire Oligui Nguéma, marque fortement son empreinte pour un « Nouvel essor vers la félicité ». Histoire de tourner la page des 14 années sombres du magistère émergent d’Ali Bongo Ondimba, le président déchu le 30 août dernier par la prise du pouvoir par l’Armée gabonaise regroupée au sein du Comité de transition et la restauration des institutions.
Quatorze années qui ont connu l’embrigadement du pouvoir d’Ali Bongo Ondimba par une horde de lobbies rivaux de professionnels de la gabegie financière de l’État, et qui s’est accaparée l’exclusivité du contrôle des centres décisionnels de l’État chacun des lobbies à son époque.
Accentuer en cela par la situation de convalescence médicale du président Ali Bongo Ondimba. Une conséquence qui aurait conduit le Gabon dans le chaos social, économique et politique à travers une gouvernance considérée d’irresponsable et catastrophique avec à la clé de nombreux détournements de fonds publics.
Pour les observateurs du paysage politique gabonais, il se dégage trois grands clans rivaux avec un dénominateur commun : les « Accrombessi boys », les ajeviens de la Dreams team « Bla », et enfin, la Young team Noureddine Bongo Valentin. Cette dernière ce serait le plus illustré par l’omnipotente présence en son sein de nombreux ressortissants étrangers d’où l’appellation bigarrée de «légion étrangère» du palais aux ordres du fils d’Ali Bongo Ondimba afin de légitimé sa prédominance dans le pré carré du pouvoir présidentiel du père. Cela s’est alors traduit par un enrichissement effréné et hors norme en quelques temps.
Plusieurs anciens collaborateurs d’Ali Bongo Ondimba dont son fils Noureddine seraient d’ailleurs trempés dans plusieurs crimes et délits financiers et confondus pour : haute trahison contre les institutions de l’État, détournements massifs de deniers publics, malversation financière en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du Président de la République, corruption active et trafic de stupéfiants…
L’opulence serait devenue telle que l’on s’interrogeait où ont-ils trouvé autant de milliards de francs cfa pour afficher le mépris et l’arrogance auprès des autres composantes de la société.
Homme fortement apprécié pour ses méthodes de rigueur et pour la qualité de sa formation universitaire et militaire, le général de brigade Brice-Clotaire Oligui Nguéma aujourd’hui à la tête du Gabon durant la période de la transition a formulé d’importantes mesures pour le pays et fixé le cap des objectifs du Comité de transition pour la restauration des institutions : restauré la démocratie par le biais de l’organisation des élections futures crédibles, libres, transparentes et inclusives.
Lors de son discours d’investiture le 4 septembre dernier, l’ancien Commandant en chef de la Garde républicaine s’est engagé à « œuvrer pour des solutions pérennes et adéquates pour un meilleur vivre ensemble pour rendre aux gabonais leurs dignité. Le temps n’est certainement pas arrivé mais d’aucuns estiment, à juste titre, voir l’officier général au terme de la période de transition, se porter candidat à la prochaine élection présidentielle.
L’acte de bravoure et professionnel posé le 30 août dernier par les militaires du CTRI est fortement salué par l’ensemble des forces vives du pays aux quatre coins du Gabon. Et même en dehors des frontières nationales. Preuve que les gabonais marginalisés ses quatorze dernières années par des clans de prédateurs financiers se sont retrouvés libérés pour un nouvel essor vers la félicité.
Brice-Clotaire Oligui Nguéma suscité à cet effet, et surtout à n’en point douter, auprès de ses concitoyens un espoir réel pour le peuple gabonais qui sonne enfin le clairon de la fin des privilèges induits et des petits arrangements entre copains et coquins.
Thierry Mocktar