À dix jours de la date limite, l’État gabonais hausse le ton. Tous les propriétaires fonciers doivent s’acquitter de la Contribution Foncière Unique (CFU) avant le 30 avril. Passé ce délai, des sanctions sont annoncées.
Créé il y a deux ans, cet impôt est resté largement ignoré. Il fusionne deux taxes anciennes : la contribution foncière sur les propriétés bâties et non bâties. Objectif affiché : simplifier et élargir la base fiscale.
« Il s’agit d’un impôt plus simple, plus accessible », a expliqué Paul Abessolo Esso’o Minto’o, directeur de la Législation et du Contentieux.
Sa collègue, Delphine Soungani, ajoute : « Sont concernés tous les détenteurs de titres fonciers, ainsi que ceux qui louent à long terme des biens de l’État. »
Aujourd’hui, la CFU ne représente que 1 % des recettes fiscales, soit environ 13 milliards de FCFA. Trop peu, selon l’administration fiscale.
« Nous visons le double, voire plus », annonce Stéphanie Minko Minko, responsable des relations publiques.
Mais un obstacle majeur demeure : seulement 14 000 titres fonciers ont été délivrés à ce jour. Une large part de la population reste donc hors du champ d’application de cet impôt.
En quête de nouvelles ressources face au déclin pétrolier, le Gabon compte bien resserrer la vis fiscale. Les propriétaires sont désormais mis devant leurs responsabilités.
Clemy