Des chiffres qui soulignent le besoin urgent d’une meilleure réponse pour la prise en charge des personnes vivant avec cette maladie dans notre pays.
Plus de quatre décennies après le début de l’épidémie de VIH, les personnes vivant avec le SIDA sont negligees ou pas bien suivies. Et les décès liés à cette maladie sont inquiétants selon un nouveau rapport publié par la direction nationale du Programme National de Lutte contre les Infections Sexuellement Transmissibles et le VIH Sida du Gabon.
Tout en reconnaissant les progrès accomplis par le gouvernement, le rapport montre qu’en 2020, environ 930 personnes ont succombé au virus, soit une moyenne de 78 morts par mois.
Un taux qui trouve son explication du fait que ces personnes ne reçoivent pas les traitements dont elles ont besoin à temps et la cherté des examens biomedicaux en annexe.
Alors que de nouveaux virus font leur apparition, et prennent le dessus, ces chiffres interpellent sur la nécessité de poursuivre le combat en réponse au VIH à la fois par la prévention, le dépistage et le traitement .
Si les autorités gabonaises ne reprennent pas à bras le corps cette préoccupation, le pays va inéluctablement se diriger vers une situation chaotique.
Pour rappel, les statistiques indiquent que 46 000 personnes vivant avec le VIH/SIDA ont été recensées en fin 2020 au Gabon, contre 51 000 en 2019.
Des donnée qui seraient sous-évaluées au regard de la « forte probabilité des potentielles personnes infectées vivant dans le déni de leur statut sérologique nous apprend le rapport.
D’où cette exhortation faite lors du récent sommet de Haut niveau tenu au Sénégal avec pour conclusion: « l’Appel de Dakar à réinventer la réponse à la pandémie de VIH ». Laquelle ambitionne une meilleur prise en charge des malade: Ce malgré que le taux en « dépistage et au traitement du VIH ait atteint 73 % des PVVIH en 2020, contre 38 % en 2015 ; pourcentage qui reste en deçà de l’objectif de 81 % » à atteindre.
N.e.s.y Ella