Que pense , Mickas Mve Ondo Secrétaire Exécutif Adjoint du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) des Elections générales du 26 août 2023 et du coup de libération du même mois, de la formation du gouvernement NDONG SIMA 1 puis de l’entrée au gouvernement NDONG SIMA 2 du RPM ? Interview...
L’Avenir : 1/ comment se porte votre formation politique avant, pendant et après les élections générales du 26 aout 2023 ?
Secrétaire EXA du RPM : Après le premier congrès ordinaire des 3, 4 et 5 décembre 2022, et bien avant, tous les gabonais ont pu constater la remarquable percée du RPM dans l’ensemble du territoire national, son ascension dans toutes les provinces, même dans celles réputées, il y a quelques temps comme les plus hostiles au changement. Cette percée s’est davantage accentuée en année électorale avec les différentes tournées de notre Président qui a su impulser dans ses rangs, grâce à un leadership affirmé, cette dynamique de groupe. En fait, les gabonais à un moment donné ont eu l’impression que le RPM était le seul parti véritablement opposé au régime déchu. Comprenez aussi que le RPM était, à la veille des élections, l’un des partis disposant des structures de base presque dans toutes les localités du pays.
Conscient toutefois que face au pouvoir déchu, il fallait maximiser les chances du peuple gabonais d’aboutir à l’alternance tant voulue, le Président nous avait instruit d’obéir, quoi que cela pouvait nous couter, au choix du candidat consensuel que dégagerait « alternance 2023 ». Pour le Gabon, le Président ABC s’est incliné devant le Choix porté sur le Professeur Albert ONDO OSSA. Qui l’eut
cru ? Mais l’esprit de démocrate, ainsi que son obsession à respecter ses engagements l’ont emmené à mobiliser ses troupes autour du candidat consensuel.
Tout le monde connait les vrais résultats, y compris l’ex président du CGE, Stéphane BONDA et l’ex ministre, Noel Lambert MATHA. C’est le Professeur ONDO OSSA qui a remporté le scrutin présidentiel du 26 aout 2023. Mais avait-il les moyens nécessaires et suffisants pour prendre le pouvoir et l’exercer réellement ? Nous pensons, à ce niveau des enjeux que les forces de défense et de sécurité ont pris leur responsabilité, parfois au risque de leur vie pour sortir le pays du massacre programmé par le pouvoir PDG après l’annonce officielle de faux résultats.
C’est donc vous dire que le RPM se porte très bien, aussi bien avant les élections générales que pendant celles-ci. il a joué un rôle de catalyseur, aussi bien en amont qu’en aval du processus de libération du peuple gabonais.
2/ Quel est votre positionnement par rapport à la période de la transition ?
Notre réponse à cette question est nette et claire depuis le début. Si, pour le Gabon et nonobstant le fait que notre champion avait les faveurs du
pronostic nous avons sacrifié notre candidature à l’élection présidentielle et nos candidatures aux élections législatives, ce n’est pas lorsqu’il faut restaurer les Institutions que nous allons nous mettre à l’écart ou hors de ce processus ! Nous nous sommes battus pour ça ! Pour être tout à fait précis à ce sujet, le RPM et son leader soutiennent fermement et de façon palpable la transition conduite par le CTRI à la tête duquel se trouve le Président de la transition, Président de la République, chef de l’Etat, le Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA. Notre présence très active dans les deux chambres du Parlement, ainsi que l’entrée récente du Président Alexandre BARRO Chambrier au Gouvernement en sont une parfaite illustration.
3/ Finalement le Président ABC a accepté d’entrer dans le gouvernement Ndong sima 2, avec d’ailleurs un portefeuille ministériel lourdement étoffé mais ne pourra pas être candidat à la prochaine élection présidentielle. Comment envisagez-vous l’avenir politique de votre formation politique dans ce cas ?
Je ne comprends pas très bien la relation que vous établissez entre l’avenir politique du RPM et l’entrée au gouvernement de son Président. En
acceptant d’entrer au gouvernement, le Président ABC a fait le choix du Gabon car il a toujours prôné, dans ses principes comme dans son action politique l’intérêt supérieur du pays. S’il ne sera pas candidat en 2025 parce que le Gabon doit franchir un palier important de son histoire politique, chapeau ! il reste cohérent avec lui-même et avec le sens qu’il faut donner à la notion de « l’intérêt supérieur de la nation ». Mais, pour arriver au niveau de l’organisation et de la mobilisation ou’ il se trouve, le RPM n’a pas attendu que son Président soit Président de la République, chef de l’Etat. Nous sommes un Parti Politique bien structuré, bien organisé. Nous sommes parfaitement conscients qu’au terme de la transition et en dehors de la prochaine élection présidentielle, d’autres enjeux électoraux nous attendent.
A l’issue de l’élection présidentielle de 2025, le Gabon n’aura pas deux Présidents de la République ; nous n’en aurons qu’un seul. Le reste des élus sera composé de parlementaires et des élus locaux. Le RPM, travaille à cela dans le contexte politique actuel.
4/ Un mot de fin M le SEA.
Deux choses essentielles qui peuvent se résumer en 2 questionnements :
1- Que serait le Gabon aujourd’hui si les militaires ne s’étaient pas interposés en notre faveur face à la dictature meurtrière du système PDG-BONGO ?
2- Que voulons-nous pour le Gabon de demain et celui de nos enfants et petits enfants ?
Une fois que les parties qui prendront part au dialogue national d’avril prochain auront apporté de bonnes réponses à ces questionnements, alors, ce sera résolument notre essor vers la félicité. Le RPM et son leader croient en un Gabon nouveau où il peut faire bon vivre.
La rédaction
