Des révélations dans le cadre d’une enquête pour trafic d’or brut au Gabon. Des préfets, gendarmes et même des douaniers seraient impliqués dans cette affaire qui aurait des liens « avérés avec le grand banditisme ».
En effet, les forces de défense et de sécurité et l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) ont mené conjointement une opération d’envergure à l’intérieur du pays qui a permis de démanteler des camps de trafiquants d’or illégaux.
Près de 1000 personnes ont été délogés des différents sites et une centaine de trafiquants arrêtés, rapporte le quotidien L’Union.
Notamment 35 à Minkebé, 39 à Bakoudou et 39 à Moyabi.
Une mission également diligentée avec le ministère de l’Intérieur a permis de mettre à nu la très forte complicité entre les agents des forces de l’ordre et ceux de l’administration centrale dans ces trafics illégaux d’or et autres ressources.
Il s’agit en l’occurrence des préfets, des sous-préfets, des agents du ministère des Transports, des gendarmes et des douaniers à la frontière.
Ces derniers seraient impliqués dans le trafic illégal de l’or brut estimé à 75 milliards de francs par an.
Cette affaire peut rappeler d’autres faits divers impliquant des fonctionnaires de l’État, qui, contrairement aux citoyens lambda, cumulent deux avantages : ils sont quasi-insoupçonnables et peuvent avoir accès à des business.