Il y a à peine quelques jours, Noureddin BONGO VALENTIN, l’un des fils du président déchu et sa « Young Team » rayonnaient de joie. Certains de la victoire » évidente » pour eux, d’Ali BONGO ONDIMBA à l’élection présidentielle du 26 août dernier. Ils prévoyaient leur avenir dans la continuité. C’était la belle vie, une vie de pacha, loin de l’océan de misère dans lequel pataugent la grande majorité des gabonais.
Mais mercredi 30 août 2023, patatras, la nouvelle est tombée. Le n°1 du Gabon est sauté comme un fusible, par les militaires qui ont pris le pouvoir. Au grand désarroi de ce dernier et de ses soutiens. C’est d’autant plus surprenant que rien ne présageait une telle décadence.
Noureddin BONGO VALENTIN, fils et proche conseiller du chef de l’Etat déchu, Ian Ghislain NGOULOU, directeur de cabinet de Noureddin BONGO VALENTIN, Mohamed Ali SALIOU, directeur de cabinet adjoint du président, Abdul HOSSEINI, un autre conseiller de la présidence, Jessye ELLA EKOGHA, conseiller spécial et porte-parole de la présidence ainsi que Steeve NZEGHO DIEKO le Secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir, Cyriaque MVOURANDJAMI, son Directeur du cabinet politique, « sont arrêtés », a indiqué un peu plus tard le colonel de l’armée qui avait lu dans la nuit le communiqué annonçant que des militaires mettaient « fin au régime ».
Ils sont arrêtés pour « haute trahison contre les institutions de l’Etat, détournements massifs des deniers publics, malversations financières internationales en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiants », a précisé un des militaires disant s’exprimer au nom d’un « Comité de transition et de restauration des institutions » (CTRI).
Dans les semaines qui suivent, ils seront présentés devant un juge d’instruction et très certainement placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville.
Né le 9 mars 1992, Noureddin BONGO VALENTIN est un haut fonctionnaire franco-gabonais. Fils du président de la République gabonaise, Ali BONGO et de Sylvia BONGO ONDIMBA, il occupait le poste de Coordinateur des Affaires présidentielles, du 5 décembre 2019 au 13 septembre 2021. Au regard de son ascension au sein de l’appareil étatique, il était pressenti pour remplacer son père alors à la tête du pays. Mais désormais, c’est clair que l’alignement des astres était opposé à ce destin de « fils à papa ».
Edouard Dure
