Une note signée ce 26 octobre 2020, de la main de son directeur général, Séverin Maxime Anguile, annonce pour aujourd’hui, à 23h59, la fin de la mesure de prise en charge du ticket modérateur des Gabonais économiquement Faibles (GEF) sur toute l’étendue du territoire national.
Décidée en avril dernier, le fonds de 2,1 milliards de FCFA financé personnellement par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, pour soigner gratuitement les gabonais économiquement faibles durant six mois est rentré en vigueur le 27 avril dernier.
A cette annonce, les librevillois ont explosé de joie. A l’intérieur du pays, les mêmes scènes de liesse se multipliaient au travers des messages dans les réseaux sociaux. Une symbolique forte.
Or à 2 mois avant la fin de la décision de gratuité de soins, l’enthousiasme etait en bonne partie retombée.
On assistait alors à une pénurie de produits dans les pharmacies. Et des attentes et peu plus longue pour les bénéficiaires de la gratuité des soins. Idem, au niveau des hôpitaux, témoigne un patient. En plus du processus de prise en charge qui relevait des travaux herculéen.
Dès lors les populations ne cessaient de se demander où est alors passée l’enveloppe de 2, 1 milliards promise par le président Ali Bongo pour la prise en charge totale des personnes économiquement faibles durant 6 mois? Quand l’on sait qu’en cette période la consommation des produits étaient réduites du fait de la limitation des déplacements, du respect des gestes barrières…
Il était d’avis partagés bien trop tôt de faire le bilan de la politique mis en place par la Cnamgs pour gérer cette manne présidentielle.
Mais aujourd’hui la question vaut son pesant d’or. Comment a été utilisé cette manne présidentielle qui semble s’ être pour beaucoup, épuisée un peu trop tôt.
Cette aide présidentielle a t-elle manqué au devoir de transparence, qui aurait voulu un audit permanent afin de savoir jour pour jour, mois pour mois, ce qui a été fait jusque-là avec cet argent et ce qui n’a pas été fait ou ce qui reste à faire?
Nombreux sont donc les Gabonais économiquement faibles qui justement n’ont rien perçu et se demandent à juste titre à qui ce fameux fonds a-t-il bénéficié?.
C’est donc dire qu’on pourrait répondre à la négative à la question de savoir si la cnamgs a-t-elle tenu la promesse du chef de l’état sur la prise en charge totale des personnes économiquement faibles.
Une chose est Claire, c’est avec le système de santé et la réforme de l’assurance santé, pierre angulaire de sa politique sociale qu’ Ali Bongo Ondimba devra actuellement livrer la plus rude de ses batailles. Tout naturellement en mettant celui qu’il faut à la place qu’il faut…
Edouard Dure