» Les transports étaient déjà complets avec le couvre-feu à 20 heures, mais depuis l’annonce faite par le gouvernement sur l’élargissement du couvre-feu à 18 heures dans tout le pays c’est l’enfer pour nous « , déplore à Libreville une usagère des transports en commun. Et le durcissement de la grève annoncé par les agents de la Société gabonaise des transports ( Sogatra ) n’est pas pour arranger les choses.
Le couvre-feu généralisé à 18 heures devrait pousser certaines entreprises et salariés à réorganiser leurs horaires de travail quand cela est possible. En effet, depuis l’entrée en vigueur de la mesure gouvernementale pour contenir la propagation de la deuxième vague de la pandémie à Coronavirus, on assiste à un afflux massif de personnes dans les transports en commun et sur les routes. Ses impacts se font sentir dès ce week-end : les déplacements quotidiens s’effectuent dans un temps très limité en fin de journée et, ce qui produit une concentration record des flux de population sur les routes, dans les transports et les commerces. Une preuve de plus de l’inefficacité des mesures répressives dans la lutte contre la circulation du Covid !
Et comme si cela ne suffisait pas, dans ce contexte déjà difficile en temps normal, les agents de la Sogatra, qui assurent la gratuité de transport en cette période de lutte contre la Covid-19, annoncent le durcissement de leur mouvement de grève. » Nous avons demandé 10 mois de salaires, 6 mois de la prime covid, la régularisation du dossier de la CNSS « , a déclaré le porte-parole des syndicats de l’entreprise, Cyrille Gaston NDOUDI LENDOUMOU.
Excédés par la non prise en compte de leurs revendications, les agents annoncent que le service minimum observé à Sogatra va être réduit dès lundi 15 février 2021. Une décision qui n’augure rien de bon pour les 700 000 habitants de la capitale gabonaise.