Contrôles routiers bridés et crainte d’un relâchement sur les routes

Vivement critiqué depuis plusieurs années, le phénomène de racket serait bientôt qu’un souvenir. C’est en tout cas ce que souhaitent les autorités gabonaises. Par le biais d’une note de service référencée n°026/PPL/DVP/CAB-CE, le directeur de la voie publique, le Commandant Nestor Ngoyabi a informé de l’interdiction jusqu’à nouvel ordre des contrôles routiers. Une décision qui fait suite sans aucun doute aux multiples récriminations dont font l’objet certains agents des Forces de police avec le phénomène du racket, mais qui en même temps pourrait entraîner la multiplication des infractions au code de la route.

UN SENTIMENT DE LIBERTÉ RETROUVÉ SUR LA ROUTE

Le directeur de la voie publique a informé, sur instruction du Général de brigade Préfet de Police de Libreville, de l’interdiction jusqu’à nouvel ordre des contrôles routiers.
A cet effet, le Commandant Nestor Ngoyabi n’a pas manqué de lancer un avertissement aux indélicats. « Tout policier pris en flagrant délit de contrôle, sera immédiatement présenté devant un conseil extraordinaire qui statuera de sa révocation », a-t-il averti.

Un véritable ouf de soulagement pour les automobilistes, victimes quotidiennement de racket sur les grands axes routiers. Mais au delà de ce bémol, il est à craindre un relâchement sur les routes.

En effet, les contrôles routiers ne sont pas seulement synonymes de rackets. C’est aussi lutter contre l’insécurité routière en sanctionnant les fautes de comportements ( alcool et téléphone au volant, dépassements dangereux, etc…). L’enjeu, c’est d’abord de sauver des vies. Si les usagers respectaient mieux les règles, un certain nombre d’accidents pourraient être évités. L’interdiction de contrôles routiers devrait donc s’étaler sur une période relativement courte.

« Il faut faire du contrôle, il faut que les gens respectent les règles et il faut qu’on leur montre qu’on est là pour vérifier qu’ils les respectent », déclare un policier. En plus de la prévention et la sensibilisation, la répression est indispensable compte tenu des mauvais chiffres de la sécurité routière au Gabon.

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