Categories À la une Divers

Conflit frontalier entre la Guinée équatoriale et le Gabon : La Cour internationale de Justice de La Haye entre en scène

La Cour internationale de Justice (CIJ) de la Haye va examiner du 30 septembre au 4 octobre 2024 une affaire qui oppose deux nations africaines voisines, la Guinée équatoriale et le Gabon. Le différend porte sur la délimitation des frontières terrestres et maritimes, ainsi que sur la souveraineté des îles Cocoteros, Conga et Mbañe.

Cette procédure fait suite à un accord signé en 2016 entre les présidents de l’époque, S.E. Obiang Nguema Mbasogo pour la Guinée équatoriale et S.E. Ali Bongo Ondimba pour le Gabon, sous les auspices de l’ancien Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.

Le litige frontalier entre la Guinée équatoriale et le Gabon est ancien et complexe. Les deux pays, qui partagent des frontières maritimes et terrestres, revendiquent la souveraineté sur plusieurs îles stratégiques, notamment Cocoteros, Conga et Mbañe. Depuis quatre ans, les deux parties soumettent des mémoires et des contre-mémoires écrits à la CIJ, se basant sur des titres juridiques pour affirmer leurs revendications. La Guinée équatoriale soutient que sa souveraineté sur ces territoires est héritée de la période coloniale espagnole, tandis que le Gabon avance ses propres arguments historiques et juridiques.

Conformément à l’accord signé en 2016, les deux pays ont choisi de porter leur différend devant la CIJ, symbole de leur engagement à résoudre cette question de manière pacifique. Ce geste est d’autant plus remarquable dans un contexte international où les conflits frontaliers sont souvent source de tensions. La procédure actuelle, qui comporte une phase d’audiences publiques à La Haye, est déterminante pour clarifier les droits souverains de chaque pays sur les territoires contestés.

La délégation de la Guinée équatoriale, conduite, va présenté ses arguments le 30 septembre lors de deux séances, matin et après-midi. Le Gabon, de son côté, fera de même le 2 octobre. Les deux parties disposent ainsi d’une plateforme équitable pour exposer leurs points de vue devant les 15 juges de la CIJ.

Le 4 octobre marquera la fin de cette phase orale, mais la Cour ne rendra pas immédiatement son verdict. Les deux nations devront donc encore attendre avant de connaître la décision définitive. Toutefois, quelle que soit l’issue, ce recours à la justice internationale représente un pas en avant vers une meilleure coopération régionale et une gestion diplomatique des différends.

Ce procès à la Cour internationale de Justice est un exemple de la manière dont les différends frontaliers peuvent être résolus pacifiquement à travers le droit international. Il montre également l’importance de la coopération diplomatique et juridique pour prévenir les conflits entre États voisins. La Guinée équatoriale et le Gabon ont montré leur détermination à privilégier le dialogue et le respect des institutions internationales, un message fort pour l’Afrique et le monde entier.

Reste maintenant à voir comment la décision influencera ou pas les relations futures entre ces deux nations africaines et leur rôle dans la région.

Jean 1er

 

 

 

 

Please follow and like us:
Pin Share

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *