Les Délégués Spéciaux de la Commune de Libreville n’ont pas adopté le budget primitif pour l’année 2025. Cette décision, prise lors d’une réunion le 20 janvier 2025, pourrait avoir des conséquences graves sur la gestion des finances de l’hôtel de ville.
Le budget proposé pour 2025 a été réduit de manière drastique, passant de 26,7 milliards de francs en 2024 à 20,7 milliards en 2025. Cette diminution de 22,34 % menace gravement les services municipaux.
« Nous faisons face à des difficultés pour élaborer un budget équilibré », a déclaré le Général Jude Ibrahim Rapontchombo, Délégué Spécial. Il a ajouté que sans augmentation du budget ou reconduction de celui de 2024, la mairie de Libreville pourrait être paralysée dès le premier trimestre.
Actuellement, en l’absence de budget voté, la commune ne peut se concentrer que sur les dépenses courantes, telles que les salaires et les services essentiels. Cela complique la planification de nouveaux projets.
Mme Marie Françoise Dikoumba, Gouverneur de la Province de l’Estuaire, a rappelé l’importance de respecter les lois en vigueur. Elle a souligné la nécessité de maintenir un fonctionnement administratif et financier efficace.
Conformément à l’article 266 de la Loi organique sur la décentralisation, il serait sage que la commission ad hoc recommande à la tutelle de reconduire le budget de 2024. Cela garantirait une continuité dans la gestion municipale et le respect des plafonds budgétaires.
Les Délégués Spéciaux ont exprimé leur frustration face à cette situation. Ils craignent que cela n’entrave la lutte contre l’insalubrité et ne limite leur capacité à agir efficacement.
La commune de Libreville attend des mesures rapides pour éviter une crise budgétaire qui pourrait peser lourdement sur la capitale.
Ethan De Sillon