La mise en place du nouveau bureau du Centre Gabonais des Élections ( CGE ) était le point essentiel au cours de la rencontre du 16 janvier 2023, entre le ministre de l’intérieur, Noel Lambert Matha et l’ensemble des responsables des partis politiques gabonais, dans la salle de conférence de l’immeuble Arambo.
Après avoir formulé ses vœux de nouvel l’an 2023 à l’ensemble des responsables des parties prenantes à la réunion, le membre du gouvernement a d’emblée informé l’assemblée de ce que le gouvernement compte régler dans les prochains jours la dette due aux formations politiques au titre de la subvention qui leur revient de droit.
Par la suite, le ministre de l’intérieur est revenu sur le sujet du jour celui du renouvellement du bureau du Centre gabonais des élections (CGE). Dans ce cadre, Noël Lambert Matha a demandé aux leaders des différents partis politiques légalement reconnus de mettre sur pied deux organes qui devront choisir les membres du nouveau bureau, notamment la commission ad hoc et celui du collège électoral.
« les partis politiques doivent communiquer au ministre de l’Intérieur la liste de leurs représentants qui vont siéger aux deux organes. Notamment la commission ad hoc qui sera composée de 8 membres, 4 pour l’opposition et 4 pour la majorité. C’est cette commission qui va examiner les candidatures pour les potentiels présidents. Il y a ensuite le collège spécial, composé de 5 membres de la majorité et 5 de l’opposition. Il va être en charge d’élire le président du CGE » a expliqué, Lambert Noël Matha.
En effet, après la dissolution du bureau du CGE le 5 janvier 2023, le nouveau bureau constitué des membres de la majorité présidentielle et de l’opposition doit être connu au plus tard le 30 janvier. De ce fait les responsables des partis politiques ont 8 jours pour faire parvenir au ministère de l’Intérieur la liste des 8 membres de la commission ad hoc qui validera les candidatures des différents membres du futur bureau du CGE. Mais ils devront également trouver un consensus sur les 10 personnalités qui vont constituer le collège électoral afin de voter par la suite les différents candidats. Tout en favorisant les personnes ayant une expérience dans l’organisation d’une élection présidentielle, législative et locale.
Dans le même registre, et pas des moindres, le ministre de l’Intérieur a saisi cette occasion pour aborder le sujet sur la révision de la liste électorale. Selon lui, le Gabon dispose d’une liste électorale permanente et fiable depuis 1993 dont le fichier ne souffrait d’aucun doublon. Et que les dispositions du Code électoral qui prévoit deux périodes de révision de la liste électorale sont claires. Lesquelles d’ailleurs permettent d’enrôler les nouveaux électeurs âgés de 18 ans et plus, de radier les noms des personnes décédées signalées par leurs proches. Mais aussi de délocaliser certains électeurs qui ont changé de lieu de résidence.
Des mesures qui auront permis depuis 1993, à la liste électorale du Gabon de ne plus faire l’objet de recrimination auprès de la Cour Constitutionnelle.