Affaire HPO : Stéphane Zeng et Landry Amiang Washington sous le coup de mandats d’arrêt

La justice gabonaise a émis deux mandats d’arrêt contre Stéphane Zeng et Landry Amiang Washington, suite à la plainte déposée par Hervé Patrick Opiangah, un citoyen gabonais. Cette décision intervient après que les deux activistes aient été accusés de diffamation, d’injures publiques et d’atteinte à l’honneur par le plaignant.

Le juge d’instruction a pris cette mesure après que les deux accusés, connus pour leur engagement en tant que lanceurs d’alerte, ont violemment critiqué l’institution judiciaire gabonaise au cours d’un live. La délivrance des mandats d’arrêt marque une réponse directe aux récentes déclarations du Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui a appelé à une justice ferme et indépendante.

Le mandat d’arrêt, distinct du mandat d’amener, ordonne à la police ou à la gendarmerie de rechercher, arrêter et conduire les individus concernés à la prison centrale de Libreville. Une fois activés, ces mandats entraînent une détention préventive, sous réserve de la décision du juge quant à la liberté provisoire en attendant l’audience.

Les services de la Direction Générale des Recherches (DGR) et de la Direction Générale de la Contre Ingérence et de la Sécurité Militaire (B2) sont chargés de l’exécution de ces mandats. En outre, des mesures renforcées de sécurité ont été mises en place aux frontières terrestres et aériennes pour prévenir toute tentative d’évasion.

Lors de sa tournée dans l’Estuaire, notamment à Kango, Brice Clotaire Oligui Nguema a souligné l’importance d’une justice forte et indépendante, déclinant toute connivence avec ceux qui défient les autorités et l’institution judiciaire. « Ce n’est pas le problème d’Oligui, c’est le problème de la justice, et je veux une justice forte », a-t-il déclaré, comparant la situation à la rigueur observée en France envers les forces de l’ordre.

Cette décision met en exergue l’engagement du gouvernement gabonais à maintenir l’ordre public et à assurer le respect des institutions judiciaires, tout en renforçant les mesures de sécurité pour éviter toute infraction à la loi.

Edouard Dure

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